Le 19 janvier, la première paritaire a porté sur les retraites anticipées avant 65 ans. Le patronat n’a amélioré sa proposition précédente ni sur l’emploi (un remplacement pour trois départs), ni sur la formation quasiment absente du texte proposé. Le LEEM n’a pas voulu préciser que la mise à la retraite devait se faire après que les directions aient recueilli l’accord du salarié. La négociation s’est centrée sur l’indemnité de départ qui, pour la FCE, doit être alignée sur la prime de licenciement. Le résultat final ne l’a pas permis : 4/10e par année d’ancienneté. N’ayant eu satisfaction sur aucune de ses demandes, la FCE ne sera pas signataire. Seuls FO et la CFTC parapheront le texte.
Deuxième négociation : les salaires minima conventionnels. Là encore, la délégation patronale est restée sur un mandat que nous ne pouvons accepter : substituer des rémunérations annuelles (incluant les primes et avantages en nature) à l’actuelle référence à des salaires mensuels. FO souhaite aller dans ce sens. Comme il y a un an, le LEEM a continué la négociation avec cette seule organisation. La réunion du 18 février débouchera probablement sur un accord, auquel nous serons amenés à faire opposition. Le LEEM envisage de ne pas faire appel et de produire une recommandation allant dans le même sens. Affaire à suivre
Les thèmes abordés l’après-midi étaient plus consensuels : certificats de qualification professionnelle (CQP) et formation professionnelle continue (FPC). L’expérience de l’industrie pharmaceutique sur les CQP est positive. Un CQP de délégué pharmaceutique existe et 6 dans la production. L’avenir est aux CQP maintenance et logistique. Le texte améliore l’accord précédent, même si la reconnaissance au niveau des classifications aurait pu être plus explicite. La FPC donnera lieu à la rédaction d’un nouvel accord, prenant en compte l’accord interprofessionnel et la loi en cours de discussion. Il s’agit de finaliser pour fin juin. Les accords signés en 1994 par la CFDT sur la formation et la gestion prévisionnelle des emplois et compétences étaient novateurs. Beaucoup de leurs chapitres sont encore d’actualité. Le LEEM a souligné trois points essentiels qui y figuraient : l’entretien professionnel, l’Observatoire des métiers et la formation pluriannuelle. Le patronat a précisé que l’égalité professionnelle donnera lieu à une négociation spécifique. La FCE a décliné, article par article, les points qui, pour elle, doivent faire l’objet de négociations de branche (voies de recours pour les salariés, caractère paritaire des observatoires de métiers, passeport formation, et droit individuel à la formation). Les autres organisations ont approuvé ses demandes.