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SNET : la priorité reste l’emploi

Le conseil d'administration des Charbonnages de France se prononcera prochainement sur la cession de leurs parts dans la Snet (35 %) à Endesa Europe

Le conseil d’administration des Charbonnages de France se prononcera prochainement sur la cession de leurs parts dans la Snet (35 %) à Endesa Europe. Pour la FCE-CFDT, la nouvelle constitution du capital de la Snet proposée (Endesa 65 %, Gaz de France 35 %) semble acceptable. Toutefois, la priorité reste l’emploi, assorti de nouveaux outils de production.

Suite à la décision gouvernementale d’arrêter l’extraction charbonnière d’ici 2005, les Charbonnages de France ont filialisé leur activité électrique en 1995. La Snet (Société nationale d’électricité et de thermique), au travers de ses 4 sites de production, exploite 7 groupes de production d’électricité, représentant une puissance totale de 2 600 MW. La compétence d’un peu moins de 1 000 salariés font de la Snet un producteur indépendant, entrant dans le champ des entreprises non nationalisées. La Snet entend tenir un rôle de plus en plus actif sur le marché électrique en pleine évolution d’ouverture.

En 2001, l’électricien ibérique Endesa entrait dans le capital de la Snet à hauteur de 30 %, avec pour objectif de monter en puissance dans les années à venir afin de conquérir le marché électrique européen et les pays de l’Est. Lors du Conseil supérieur consultatif des Comités mixtes à la production (CSC des CMP) du 13 janvier, les organisations syndicales devaient donner un avis sur la cession par les Charbonnages de France de 35 % des parts de la Snet à Endesa Europe. Suite au droit d’alerte déposé par les membres du CSC des CMP, un prérapport leur a été donné. Il conforte leurs inquiétudes, notamment en matière d’effectifs et d’investissements.

Le P-DG d’Endesa Europe a bien confirmé la réalisation de la désulfuration et dénitrification des deux tranches de 600 MW à Gardanne et Huchet. Pour la CFDT, cela reste insuffisant. La FCE demande depuis des années des engagements forts sur des investissements dans de nouveaux outils de production, compatibles avec l’évolution du marché électrique. D’autant que le prérapport évoque des besoins de 3 à 4 000 MW qui pourraient exister d’ici la fin de la décennie, et de 5 à 6 000 MW dans les 5 premières années de la décennie. La Snet doit donc saisir cette opportunité d’investissements.

Le marché des professionnels s’ouvrira au 1er juillet 2004. La Snet doit être sur les starting-blocks afin d’augmenter sa clientèle, dans une perspective de développement durable de ses sites de production. Plusieurs régies se sont déjà mises en ordre de marche, en modifiant leur statut juridique d’entreprise et en se regroupant.

L’entrée de Gaz de France dans le capital de la Snet, avec minorité de blocage, nous conforte dans notre réflexion sur l’avenir de la Snet. En 2001, la FCE-CFDT ne s’était pas opposée à l’entrée d’Endesa dans le capital de la Snet, sous condition d’un partenariat avec un gazier afin d’offrir une opportunité d’avenir à la société et ses salariés. L’entrée de Gaz de France présente des atouts pour la Snet, notamment la connaissance de la gestion du personnel au statut des industries électriques et gazières, mais aussi la gestion des clients. Il reviendra au CA des Charbonnages de France de se prononcer le 23 février sur la cession des parts. Pour la FCE, l’ouverture du capital ne doit pas se traduire par une remise en cause des intérêts des salariés. La nouvelle constitution du capital de la Snet proposée (Endesa 65 %, Gaz de France 35 %) nous semble acceptable. Toutefois, la priorité reste l’emploi, assorti de nouveaux outils de production.

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