Le 6 avril, la FCE-CFDT et la CFE-CGC ont écrit au Premier ministre et au ministre de l’Industrie leur demandant de réunir dans les plus brefs délais, le groupe de réflexion stratégique sur l’avenir de l’industrie chimique en France. Voici le contenu de la lettre.

« L’industrie de la chimie en France et en Europe connaît une période difficile. Bon nombre de groupes industriels de ce secteur connaissent actuellement des restructurations de grande ampleur.

Les annonces faites unilatéralement par ces groupes concernant des cessions d’actifs, des fermetures de sites, des suppressions d’effectifs, des mutations d’office, inquiètent les salariés.

Cette inquiétude est légitime puisque dans le contexte économique difficile où le chômage ne cesse d’augmenter, l’avenir de leur entreprise est questionné et par conséquent,
la pérennité de leur emploi est posée.

Lors d’une rencontre à Bercy, le 12 novembre 2003, les cinq organisations syndicales présentes sont intervenues pour souligner l’importance d’engager de manière urgente la réflexion sur ce qu’il convient de nommer « l’avenir des industries chimiques en France et en Europe ».

Lors de cette rencontre, nous avons exprimé notre volonté de nous inscrire dans une démarche qui allie les dimensions économiques, sociales et environnementales.

Pour nous, cette stratégie doit se mener dans la transparence,
en concertation avec les organisations syndicales qui sont
représentatives des salariés.

Dans cet esprit, nos fédérations FCE-CFDT et CFE-CGC vous demandent de réunir dans des délais les plus brefs, le groupe de réflexion stratégique sur l’avenir de l’industrie chimique en France.

Nous vous rappelons que le 12 novembre dernier, une lettre de mission devait nous parvenir rapidement, celle-ci nous est parvenue le 23 janvier, depuis plus rien de votre part malgré nos remarques écrites et relances téléphoniques.

Cette situation est pour nous d’autant plus incompréhensible
que ce groupe est censé rendre ses conclusions pour le 31 juillet 2004. »