« Adaptation permanente des effectifs ». C’est ainsi que Michelin résume sa politique de l’emploi. Si l’on comptait 27 000 salariés en 2001, ils ne sont plus que 24 400 en 2004. Une hémorragie qui va continuer, car ils seront près de 6 000 salariés appelés à partir au cours des trois ans à venir dont seule la moitié sera remplacée. Et à regarder la pyramide des âges, il faut s’attendre à une évolution semblable jusqu’en 2010.
Au-delà de déclarations rassurantes, la direction se montre peut loquace. Pour elle, ces départs « naturels » tombent à pic. Ils permettent d’adapter les effectifs à la production pour gagner en productivité et de répondre au développement attendu dans les pays de l’Est. Mais rien ne permet de penser que l’emploi sera croissant de ce côté-là.
Pour la FCE-CFDT, la vigilance est de rigueur. Les baisses d’emplois prévues à Paris, Clermont-Ferrand et Bourges laissent plutôt présager un plan social.