Pour la FCE-CFDT, il n’est pas question d’attentisme ni de résignation. C’est au contraire l’heure de la mobilisation face aux fléaux que sont le chômage et l’exclusion. Conjuguons aspirations et attentes individuelles des salariés avec notre ambition de créer les conditions du plein emploi et du travail de qualité.

L’emploi et le chômage sont deux faces d’un même problème. Construire les conditions du plein emploi est la priorité de la CFDT, car c’est l’enjeu central du contrat social et le défi majeur de la période. Nous refusons d’attendre des jours meilleurs pour constater une baisse du chômage.

Ce n’est pas non plus par une loi que la situation s’améliorera. Le projet de loi de cohésion sociale, même s’il comporte quelques orientations positives, ne s’attaque pas vraiment au développement de l’emploi. Que ce soit au niveau de la politique gouvernementale (baisse des impôts, baisse des charges, remise en cause directe ou indirecte des 35 heures) ou des entreprises (licenciements, départs anticipés, embauches tardives…) les résultats sont loin d’atteindre le niveau attendu.

Dans une économie mondialisée avec un accroissement des phénomènes d’échanges et de concurrence, il est fondamental d’obliger les acteurs à tous les niveaux (européen, national et régional) à définir des stratégies de positionnement dans une approche de développement de l’emploi (politiques industrielles cohérentes, de recherche et de développement novatrices, harmonisation de la fiscalité…).

Le vieillissement de la population, la tertiarisation de l’économie, les progrès techniques et le développement de nouvelles technologies, les restructurations, fusions, voire délocalisations, les exigences concernant les niveaux de formation et de qualification des salariés, l’évolution des métiers, l’augmentation du taux d’activité des femmes, sont des contraintes prévisibles, mais aussi des opportunités si la volonté et l’anticipation sont de mise. A nous d’imposer une autre logique, où l’emploi n’est pas considéré comme une simple variable d’ajustement.

Pour leur part, les salariés aspirent à un travail de qualité, qui préserve leur santé et leur sécurité, qui les intéresse, qui développe leurs capacités personnelles, et leur permette de concilier vie personnelle et vie professionnelle. Leurs attentes sont fortes : pouvoir accéder à un emploi et le conserver, se former tout au long de leur vie, améliorer leurs qualifications, développer leurs compétences mais aussi ouvrir des perspectives nouvelles en termes de salaire, de progression professionnelle et de conditions de travail.