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François Chérèque dans la ville rose

Le secrétaire général de la CFDT s’est rendu début septembre à Toulouse pour rencontrer les trois sections syndicales de Sanofi. Retour sur cette journée.

Le secrétaire général de la CFDT s’est rendu début septembre à Toulouse pour rencontrer les trois sections syndicales de Sanofi. Retour sur cette journée.

l’initiative de l’Union départementale 31, le Syndicat Chimie énergie Midi-Pyrénées a été sollicité pour organiser une rencontre avec le secrétaire général de la CFDT. Fin juillet 2004, et au pied levé, alors que beaucoup préparent des congés bien mérités, les trois sections syndicales toulousaines de Sanofi se mobilisent.

Les militants se réunissent pour organiser la visite de François Chérèque annoncée pour le 7 septembre. Le site de Sanofi, qui se trouve Route d’Espagne à Toulouse, est choisi et la direction du site donne son sésame. Au programme, assemblée générale des adhérents des trois sites toulousains et rencontre en fin de matinée avec la direction locale et celle du groupe Sanofi-Aventis.

Le 7 septembre, les trois sections de Sanofi ne font plus qu’une, l’espace d’une matinée. Chacune, pourtant, fait part de ses spécificités.

Pour les adhérents et les militants du site de production de Colomiers, un sentiment de « laissés-pour-compte » se fait sentir. Le site de Colomiers, fabricant de sirops et liquides sans autres perspectives de débouchés, a du mal à se faire une place parmi les sites toulousains qui sont axés sur la recherche et le développement. Son effectif est passé de 200 salariés à 175 en quatre années. Peu de moyens syndicaux, difficultés de dialogue et de syndicalisation. Alors différence de traitement ou destinée annoncée ?

Sur le site de recherche à Labège, les militants attaquent sur tous les fronts. Il faut dire qu’à nouvelle équipe, nouvelle dynamique. Défense des avantages acquis et surtout volonté affichée de rassembler un collectif uni. Mais la mission reste tout de même délicate pour les militants qui réclament tout le soutien de leurs adhérents et attendent de leur part un signe fort validant leur démarche.

A Toulouse, site de recherche, l’équipe CFDT ne s’en laissera pas compter. A l’image de sa déléguée centrale, elle sait allier revendications, sens du dialogue, crédibilité et efficacité. Cet exercice de finesse devrait lui profiter et lui permettre d’attirer de nouveaux adhérents.

Devant les équipes cédétistes, François est revenu sur plusieurs sujets : les retraites, les 35 heures, le syndicalisme européen, la syndicalisation et le jour férié. C’est avec diplomatie et conviction qu’il a fait une mise au point sur le dossier des retraites. Une « épine » a ainsi été enlevée de l’esprit de certains. La prestation a été appréciée par l’ensemble des adhérents.

Abordant la syndicalisation, l’enthousiasme de l’assemblée a plutôt laissé présager une impulsion favorable : le besoin d’être acteur plutôt que spectateur était présent dans la salle.

Enfin, le débat sur le jour férié a permis au secrétaire général de rappeler que la CFDT n’avait pas vocation à remplacer le gouvernement. En gardant sa ligne réformiste, la CFDT prouve qu’elle reste un syndicat fort.

Lors de la rencontre avec la direction locale et celle du groupe Sanofi-Aventis, François Chérèque a appuyé de son soutien l’action menée par les équipes locales CFDT. Le maître mot affiché de son côté par la direction a été « une recherche innovante ».

Elle a aussi réaffirmé sa volonté d’une mise en place rapide des nouvelles institutions représentatives du personnel suite à la fusion, et s’est voulue rassurante pour les 35 heures. Le secrétaire général aura prévenu : « la CFDT sera là ! ». L’enjeu pour Sanofi-Aventis est vital. Etre leader sur le marché pharmaceutique oblige à utiliser les bons ingrédients.

De sa capacité à préserver le dialogue social dépendra la qualité de son image, à laquelle le groupe est par définition attaché. Et les salariés l’ont compris. Ils ne peuvent plus vivre en autarcie, repliés dans une sphère aseptisée et étanche.

La recherche devrait permettre d’innover, de rester dans la course. La CFDT se propose de renforcer sa présence afin de jouer son rôle « antiviral » !

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