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Formation développement « Intervenir dans une section » Un lien syndicat-section au bénéfice des adhérents

Une des exigences posées par la fédération pour la syndicalisation est d’améliorer le lien entre le syndicat Chimie énergie territorial et ses sections syndicales d’entreprise....

Une des exigences posées par la fédération pour la syndicalisation est d’améliorer le lien entre le syndicat Chimie énergie territorial et ses sections syndicales d’entreprise. Objectif : donner les moyens aux militants de section d’organiser au mieux leur action au bénéfice des adhérents. La FCE-CFDT a donc construit deux outils : des micromodules et une formation spécifique pour permettre leur démultiplication. 30 militants ont suivi cette formation les 30, 31 mars et 1er avril 2005.

Dans un contexte national où la syndicalisation se caractérise par son faible taux (moins de 10 % de la population française), l’ambition, portée par la CFDT depuis plusieurs années, de développer un syndicalisme d’adhérents prend tout son sens. D’abord parce que l’action de la CFDT, là où elle est présente, permet de préserver et d’engranger des avancées sociales pour de nombreux salariés. Ensuite parce qu’il est démontré que lorsque cette action prend appui sur des adhérents nombreux et acteurs, son efficacité s’en trouve renforcée.

Mais, car il y a un mais, faire vivre le syndicalisme d’adhérents au sein de la section syndicale d’entreprise impose de savoir concilier les attentes des adhérents et les contraintes des militants de la section. Ce qui n’est pas toujours évident, car les attentes des adhérents sont nombreuses et variées, et les contraintes des militants souvent importantes. Il faut donc de l’écoute et de la méthode.

Deux outils

Donner toute leur place aux adhérents, tenir compte des réalités de chaque section, être concret sur les thèmes traités en formation développement, adapter les apprentissages aux besoins rencontrés sont les principes fondateurs de la démarche fédérale en la matière.

La déclinaison de ces principes a donné lieu à la création de dix-sept micromodules de formation. Leur originalité : adaptables à toutes les situations rencontrées. Ils permettent en effet aux militants de se mettre en situation et d’en tirer eux-mêmes les enseignements. Ces micromodules sont mis à la disposition des syndicats de la fédération pour les aider à répondre aux attentes des sections sur les thèmes liés au syndicalisme d’adhérents, comme la communication, l’action revendicative, l’adhérent acteur, l’accueil des nouveaux, etc.

Un exemple. Nombreux sont les militants qui s’impliquent dans les comités d’entreprise sans que leurs adhérents n’aient vraiment connaissance du travail qu’ils y effectuent pour eux. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela. Le micromodule « Du bon usage de l’institutionnel » identifie ces raisons à partir du vécu des militants et propose les bonnes pratiques à privilégier dans chaque section en fonction de son contexte.

La mise en œuvre des micromodules de formation est de la responsabilité de chaque syndicat Chimie énergie. Les syndicats s’appuient pour cela sur une équipe d’intervenants qu’ils ont préalablement formée aux méthodes d’animation spécifiques, comme l’observation et la gestion de mise en situation.

Fin mars 2005, trente de ces militants intervenants ont suivi à Bierville (Essonne) la formation spécifique « Intervenir dans une section ». Pendant trois jours, la formation a alterné travaux pratiques et apports sur l’animation. Les participants ont testé quelques micromodules, passant tour à tour d’une situation de participant à celle d’intervenant ou d’observateur des mises en situation. Toujours avec beaucoup d’implication et d’application à la tâche. Lors de la synthèse, plusieurs participants ont souligné l’intérêt d’une telle approche du développement. Beaucoup ont aussi relevé l’importance de la formation pour maîtriser les méthodes pédagogiques utilisées dans les micromodules et surtout la nécessité de se faire la main en situation simulée avant d’intervenir réellement dans une section.

Une méthode pédagogique efficace… mais à manier avec les précautions d’usage !

Les outils créés par l’équipe nationale développement, en coopération avec le secteur Formation de la fédération, s’appuient très largement sur la technique de mise en situation. A partir d’éléments de contexte fictifs, on invente un cadre proche de la réalité dans lequel les militants évoluent. Prenons un exemple simple : une machine à café, un participant joue le rôle d’un militant, un participant joue le rôle d’un adhérent. L’objectif du militant : échanger avec l’adhérent et expliquer le bien-fondé de la position prise par la section à la suite d’une négociation salariale. Très vite, les participants se prennent au jeu, ce qui permet d’observer un certain nombre de phénomènes de la vie syndicale quotidienne. Ces phénomènes sont analysés pour permettre à chacun de tirer les enseignements qui lui permettront de progresser dans nombre de situations. Mais attention, analyser n’est en aucun cas juger ! Il est indispensable de préserver les personnes qui se sont mises en situation en évitant les jugements de valeur, aussi inutiles pour l’exercice que déstabilisants pour les personnes. A cette condition, la mise en situation permet aux participants de mieux comprendre les effets produits par leurs actions, et donc de les ajuster en conséquence.

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