La FCE-CFDT appelle ses militants, ses adhérents et le personnel des industries électrique et gazière à faire du 16 mai 2005, une journée d’initiatives et d’actions pouvant aller jusqu’à la grève.
Fin mars 2005, trois organisations syndicales (CGT, FO et CFE-CGC) signaient un accord de branche dans les industries électrique et gazière (IEG) Cet accord permet de déterminer, par accord d’entreprise, les modalités d’application de la loi relative à la journée de solidarité. Il y est aussi précisé qu’en l’absence d’accord, la date de la journée de solidarité est celle fixée par la loi, soit le lundi de Pentecôte.
La FCE-CFDT n’avait pas signé cet accord, estimant que ce n’était pas à la RTT ou à tout autre congé, ni aux seuls salariés de payer. Pour la FCE, cette loi ne répond pas au problème posé. A moins de trois semaines de l’échéance, il apparaît que les entreprises manquent de volonté pour aboutir à un accord d’entreprise sur le sujet. L’exemple d’EDF et de Gaz de France est éclairant : le premier projet d’accord d’entreprise renvoie tout simplement à des accords d’établissement. Cela s’apparente au jeu de la « patate chaude » ! Alors que de nombreuses entreprises contournent la loi en offrant une journée supplémentaire à leurs salariés, les entreprises de la branche se bornent à faire du minimum social. C’est un comble pour ces entreprises, fleurons de l’industrie française, qui se voulaient être les vitrines sociales de la nation !
Cet accord de branche n’est en fait qu’une mascarade. Les employeurs ont voulu nous duper en négociant un accord qui pouvait paraître séduisant sur le papier. Mais à quoi sert cet accord de branche s’il n’est pas décliné dans les entreprises ? A rien. Il est d’ailleurs surprenant que des organisations syndicales aient signé un accord qui, dans les faits, ne sert à rien, sauf à entériner idéologiquement la suppression d’un jour chômé. Si ce n’est pas de l’accompagnement social, qu’est-ce que c’est ? Dans ces conditions, le jour de solidarité sera le lundi de Pentecôte par simple application de la loi.
Il convient donc d’organiser la riposte. C’est pourquoi la FCE appelle ses militants, ses adhérents et lepersonnel des entreprises concernées à faire du 16 mai, une journée d’initiatives et d’actions pouvant aller jusqu’à la grève sur les salaires et les conditions de travail. Ce jour-là, les employeurs doivent entendre la grogne des agents des IEG.