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JUIN 2005 6 rassemblements clés pour l’emploi

Les six rencontres régionales organisées en juin dernier dans le cadre de la campagne fédérale « Pour l’emploi et un travail de qualité » ont permis aux syndicats de la fédération de faire état de leur mobilisation et présenter leurs premiers résultats.

Les six rencontres régionales organisées en juin dernier dans le cadre de la campagne fédérale « Pour l’emploi et un travail de qualité » ont permis aux syndicats de la fédération de faire état de leur mobilisation et présenter leurs premiers résultats.

“La France conserve l’un des taux de chômage les plus élevés des pays industrialisés dans le monde. Le gouvernement et le patronat en sont responsables, comme de l’exclusion qui en découle. » C’est en ces termes que la fédération ouvrait en octobre 2004 sa campagne axée autour de l’emploi. Il s’agissait de se mobiliser à tous les niveaux, tant dans les syndicats de la fédération et les sections syndicales d’entreprise, que dans les comités de branches et les secteurs locaux, « pour l’emploi et un travail de qualité ». Une mobilisation au quotidien pour donner des perspectives aux salariés, comme à tous ceux qui sont privés d’emploi. Et un investissement de terrain, socialement responsable.

Ainsi, au fil des mois, chaque militant de la fédération, chaque adhérent a visiblement mesuré la mise en œuvre fédérale en recevant mensuellement l’encart central thématique inséré dans ce magazine. Et, au même rythme, des affiches et des brochures spécifiques.

Investissement de l’équipe fédérale certes, mais aussi implication des syndicats de la fédération qui sont allés sur le terrain à la rencontre des salariés et qui ont organisé des réunions et des débats sur le thème de l’emploi.

Proposé et diffusé dès octobre 2004, le programme de la campagne fédérale invitait les militants à profiter des périodes opportunes pour agir qui se reproduisent chaque année. Il en va des négociations des salaires, de l’organisation du temps de travail, de la formation professionnelle. Dernier sujet d’autant plus d’actualité que la loi venait d’instaurer le droit individuel à la formation et les négociations dans les branches professionnelles. Il en va aussi des rapports annuels, celui du CHSCT et celui de la situation comparée des hommes et des femmes. Et les raisons d’agir sur l’emploi, d’interroger les employeurs et les salariés, ne manquent pas quand se posent les questions du recours à l’intérim, des restructurations, d’une fermeture de site ou bien encore d’un accident.

C’est donc pour dresser un bilan de ces neuf mois de campagne et partager les expériences que six rassemblements régionaux ont été organisés. Ils ont été l’occasion de vérifier que sur des problématiques bien souvent identiques, l’engagement pour l’emploi est multiple.

Prévus en octobre 2004 dès le début de la campagne fédérale, des rassemblements régionaux ont été organisés par les syndicats de la fédération, réunis pour l’occasion en « inter régions ».

Ainsi les équipes syndicales de l’ouest se sont retrouvées le 7 juin 2005 à Gétigné, non loin de Nantes. Celles du nord se sont rassemblées le 6 juin à Rouen, tandis que celles du sud avaient fait le choix de se réunir au Cap d’Agde les 8 et 9 juin. Les équipes du sud-est se sont retrouvées le 9 juin à Lyon. La région est s’est regroupée le 10 juin à Epinal et les syndicats du centre ont invité leurs différentes équipes syndicales à Paris La Défense le 28 juin.

Au total, ce sont plus de 1200 militants qui se sont rencontrés lors de ces temps forts.

Ainsi dans tous les rassemblements, la question de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes a été soulevée. A chaque fois, il s’agit d’inégalités, notamment en matière de salaire. Chez Solvay à Dombasle, en Meurthe-et-Moselle, un récent accord a pour ambition de corriger la situation. Et si rien n’est encore visible en termes de salaire, la parité commence aujourd’hui à se vérifier au moins lors des recrutements pour les boulots d’été…!

Chez Délipapier, groupe papetier italien installé en Lorraine, la discrimination est encore plus notoire. La direction refuse de saluer et serrer la main d’une salariée titulaire d’un bac professionnel Maintenance et de surcroît déléguée CFDT… Force est de constater que l’entrée dans le 21e siècle n’a pas gommé le Moyen Age social !

Chez EDF-GDF à Brest, l’équipe CFDT a souhaité d’abord se former et ce, afin de mieux connaître les dispositions légales en matière d’égalité professionnelle. Eclairée sur la question, c’est directement auprès de deux adhérentes que la section syndicale est passée à l’action et a obtenu gain de cause. La première adhérente se voyait jusqu’alors pénalisée en termes de promotion à cause de son congé maternité, et la seconde voyait régulièrement reporté l’attribution d’un nouveau coefficient. Au bout de quelques semaines et à force d’interventions argumentées, les choses sont rentrées dans l’ordre. Et les militants de souligner que l’accord signé au niveau national qui prévoit un contingent d’augmentations individuelles supplémentaires pour les salariées afin de corriger les écarts constatés, est loin de tout résoudre. Il faut donc rester mobilisés.

Autre sujet retenu au cours de ces rassemblements, celui de la démarche TEQ (Travail En Question). Le syndicat lorrain, avec l’appui de son animateur TEQ, a engagé une démarche d’enquête dans trois entreprises de la région. Expérience que l’on retrouve aussi en Bretagne. Partout, l’opération révèle un formidable moyen pour aller à la rencontre des salariés qui en redemandent. Et bien souvent, le questionnement est aussi l’occasion de remettre sur pied des instances tels que les délégués du personnel ou le CHSCT.

Agir pour l’emploi, c’est aussi l’expérience engagée voilà quelques années en direction des intérimaires chez Michelin à Cholet, en Maine-et-Loire. Ayant constaté que les intérimaires étaient davantage victimes d’accidents que les salariés de l’entreprise, la CFDT a analysé la situation. Au-delà des péripéties rencontrées, il a par la suite été mis en place une procédure d’accueil et de formation des intérimaires. L’expérience démontre que les conditions de travail ont été notablement améliorées pour les intérimaires.

Un peu partout encore, les militants ont débattu de restructurations. A Rouen, c’est l’exemple d’Arc International qui a été retenu.

A Lyon, où une table ronde avait été organisée sur le sujet, les militants ont pu entendre le témoignage de trois sections syndicales d’entreprise confrontées à des réorganisations et impliquées dans des plans de sauvegarde de l’emploi.

Même si l’exemple de Davey Bickford, en Haute-Normandie, montre que l’action syndicale permet parfois de retrouver un emploi, les restructurations se soldent souvent par des licenciements. Les débats auront partout montré la nécessité d’anticiper, autant que faire se peut, les événements.

Plusieurs expériences relatées aussi sur la santé au travail. A la SNPE (Société nationale des poudres et des explosifs) à Angoulême, les militants CFDT ont pris en charge le dossier amiante afin que les salariés qui ont été exposés au risque puissent être reconnus victimes d’une maladie professionnelle.

Les équipes CFDT de Trelleborg à Carquefou, en Loire-Atlantique, ont elles engagé une action sur les troubles musculo-squelettiques.

Ici et là, c’est faire jouer au CHSCT tout son rôle, notamment être à l’initiative et force de proposition.

Les rassemblements auront aussi été européens. Notamment à Epinal, dans les Vosges, qui a vu la participation d’un représentant allemand de l’IG BCE, notre fédération partenaire. S’exprimant dans un excellent français, il a dit tout son intérêt à l’écoute des témoignages des équipes syndicales. Et a souligné la nécessité de poursuivre la coopération syndicale franco-allemande.

Pour Patrick Pierron, secrétaire général de la fédération, qui concluait l’un des rassemblements, « la campagne fédérale est à prolonger, car l’action syndicale est le refus de la fatalité. Il s’agit maintenant de valoriser ce que l’on fait, mais aussi, et surtout, de développer nos actions avec tous les adhérents et les salariés pour être plus nombreux et plus forts afin de peser sur les décisions.

A nous de développer les relations de proximité et construire de nouvelles solidarités ! ».

Chaque adhérent de la fédération aura reçu chaque mois, durant
les neuf mois qu’a duré la campagne fédérale, un encart central détachable inséré dans ce magazine. Neuf thématiques y ont été présentées. Ce sont aussi dix guides sur ces mêmes neuf thématiques qui auront été envoyés en nombre aux syndicats de la fédérationafin que chaque section syndicale d’entreprise en soit destinataire. Autant d’affiches ont également été réalisées.

L’accès, le maintien et l’évolution dans l’emploi
Il faut notamment agir pour faciliter l’embauche des jeunes, diminuer le recours à la sous-traitance et
aux contrats précaires. C’est aussi l’évolution de carrière et la gestion prévisionnelle des emplois et
des compétences.
Préserver sa santé et sa sécurité
L’emploi et sa qualité passe par une prise en charge des conditions et de l’organisation du travail, la pénibilité, les harcèlements moral et sexuel, mais aussi la sécurité industrielle et environnementale. Sans oublier les maladies professionnelles.
Un travail motivant et intéressant
Ce sont les conditions de travail qui rendent le travail attractif et permettent de valoriser les métiers.
C’est d’abord la rémunération (dont le salaire reste la composante essentielle) reconnaissant la compétence.
Un travail qui concilie vies personnelle et professionnelle
La durée du travail reste une référence essentielle. Les revendications pour une meilleure articulation des temps de vie doivent limiter les effets pervers des nouvelles organisations du travail qui développent astreintes, mobilités et extension des périodes de travail, notamment quand les nouvelles technologies d’information et de communication rendent plus floue la séparation pendant et hors temps de travail.
Un travail de qualité
Six ans d’enquêtes confédérales, les enquêtes plus spécifiques de la fédération dans le cadre du Travail En Question (TEQ) et les observations de tous les militants, permettent de confirmer une forte aspiration des salariés à la qualité de la vie au travail.
Les salariés subissent une intensification du travail, de nouvelles formes de pénibilité au travail et d’usure professionnelle. L’entrée progressive dans la société de l’information bouleverse leurs repères habituels d’espace et de temps. L’autonomie des équipes et des individus, la prise de responsabilité et l’enrichissement du contenu du travail sont souvent vécus par les salariés comme un progrès, mais aussi comme un facteur de contraintes supplémentaires. Les salariés attendent davantage de la qualité des relations avec leur hiérarchie, comme avec leurs collègues. Ils entendent préserver leur santé et leur sécurité, améliorer leurs conditions de travail et obtenir la reconnaissance de leurs qualifications. Et veulent aussi parvenir à un meilleur aménagement de leur temps de travail qui leur permette
de combiner vie professionnelle et vie personnelle.

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