La négociation salariale 2023 s’est déroulée dans un contexte particulier. Une inflation 2022 non anticipée lors de la dernière réunion salariale, et des profits énormes dans le raffinage.
Tout ceci dans une entreprise en réorganisation suite à un PSE fin 2020. Malgré nos nombreuses alertes dans les instances, nous sommes en sous-effectif chronique, les services supports ont tous été délocalisés à l’étranger. A cause de cette situation, les salariés doivent s’adapter et créer de nouvelles méthodes de travail, ce qui génère de la souffrance, des burn-out, qui se multiplient, et des démissions, qui s’accumulent, ainsi qu’un manque de reconnaissance. Il était prévisible que la négociation finisse mal, d’ailleurs un grand nombre de salariés l’ont perçue comme une insulte et un non-respect des personnes.
Pour ces raisons, la CFDT s’est déclarée, dans un premier temps, non signataire de l’accord sans pour autant appeler à la grève. L’ensemble des élus des différents sites ont continué à consulter les salariés pendant toute cette période, et nous avons fait une contre-proposition, ajouter 1000€ de prime, qui aurait pu se conclure par un accord lors de la rencontre du 22 septembre, mais la direction l’a refusée.
Après 3 semaines de conflit et une intervention gouvernementale durant le week-end du 8 octobre, la direction est revenue vers les OS, avec son ultime proposition, améliorée de 750€, une prime dite « mobilité ».
La CFDT demande un engagement à travailler sur les problématiques d’organisation du travail, la direction accepte. La CFDT se déclarée signataire de l’accord qui répond à une forte attente pour la majorité de salarié rencontrés.
Nous retenons de cette négociation que le dialogue social est primordial si on veut avancer. Il est regrettable que, malgré toutes les avancées et propositions faites par la CFDT, il ait fallu 3 semaines de conflit pour que la direction le comprenne. Une négociation, c’est un dialogue pas un monologue.