Le 13 mars 2006, le conseil du Syndicat Chimie Energie Maine Anjou décidait de relayer la campagne fédérale sur le Travail en Questions (TEQ) en menant enquêtes auprès des sections syndicales de son territoire. Cinq sections s’y étaient soumises avec enthousiasme. Retours.
Pour la fédération, pas moins de 10 000 enquêtes sur le Travail en Questions (TEQ) devaient être menées sur le champ fédéral avant la fin du mois de juin 2006. Et pour le Syndicat Chimie Energie Maine-Anjou, il s’agissait d’en mener 300. L’objectif étant fixé à un minimum de 50 enquêtes par section syndicale d’entreprise.
Le 13 mars 2006, le conseil du syndicat décidait de solliciter certaines sections syndicales de son territoire pour se prêter à ces enquêtes portant essentiellement sur l’organisation du travail, la santé au travail, la reconnaissance du parcours professionnel, les rémunérations, et le management. Cinq sections auront répondu à l’appel. La section syndicale de l’entreprise de plasturgie Imtec (200 salariés), située à Ecouflant. Celle de l’Adème. Celle de Michelin à Cholet. Et deux sections des industries électrique et gazière, en Maine-et-Loire et en Sarthe.
Afin de s’approprier la démarche TEQ dans son ensemble, d’en faire un véritable outil de renouvellement des pratiques syndicales, et d’élaboration de revendications, le syndicat Maine Anjou avait organisé le 13 avril 2006 une première formation à Angers. Deux à trois militants par section avaient fait le déplacement. Aux manettes, Jean-Pierre Gautier, le secrétaire du syndicat, et Thierry Haudry, le responsable du développement, qui tous deux avaient préalablement suivi la formation fédérale idoine. A la fin de la journée, l’ensemble des sections s’engageait à mener 700 enquêtes auprès des salariés de leur entreprise. Et rendez-vous était donné à la mi-juin pour analyser les résultats de ces enquêtes. De retour dans les sections, ces militants formaient à leur tour des militants-enquêteurs, afin qu’ils se sentent à l’aise au contact des salariés.
Quelques semaines plus tard, l’objectif des 700 questionnaires d’enquêtes était dépassé. Les sections en avaient renvoyés 900 ! Ces questionnaires étaient ensuite envoyés à la Confédération pour dépouillement, analyse statistique, mais aussi pour comparaison entre les différentes sections du syndicat Maine-Anjou.
Les 21 et 22 juin 2006, le syndicat avait organisait une deuxième formation pour analyser l’ensemble des données renvoyées par la confédération, les commenter collectivement, préparer la restitution des résultats auprès des salariés, et commencer l’élaboration de la politique revendicative de chacune des sections en tenant compte des besoins exprimés par les salariés.
Pour le conseil du syndicat Maine-Anjou, réuni en septembre, le bilan est positif. Cette démarche aura permis à la fois de ressouder les équipes militantes, mais aussi d’aller au devant des salariés. Pour certaines sections syndicales, elle se sera inscrite dans un pré-programme de campagne électorale. Pour d’autres, elle aura favorisé une dynamique de développement, en complément du travail mené avec le Comité Action Développement (ou CAD). Le syndicat pourrait même proposer le lancement d’une nouvelle série d’enquêtes TEQ, qui lui permettrait ainsi de préciser sa politique revendicative et les fondements des actions à engager pour les prochains mois. A suivre.