Les 11, 12 et 13 décembre derniers, une délégation de la FCE-CFDT composée notamment de Cyrille Poughon, membre du Comité d’entreprise européen de Michelin, et d’Alain Coudert, son délégué syndical central, recevait une délégation hongroise de la fédération VDSz composée du vice-président et d’un représentant des salariés hongrois de Michelin. Objectif, faire le point après l’annonce d’un plan à l’horizon 2010 destiné à améliorer la productivité de 30 % en supprimant 20 000 emplois dans le groupe, dont 10 000 en Europe.
Le premier jour a été consacré à la situation de Michelin en Hongrie. Depuis l’acquisition par le groupe en 1996 d’une partie de l’entreprise Taurus, le nombre de salariés hongrois est passé de 2 500 à 2 060. Et c’est sans compter la réduction des effectifs qui a fait suite à la diminution de la production de la filière agricole. Les militants hongrois ont dit leur inquiétude à la fois devant les investissements, quasiment inexistants, du groupe, mais aussi concernant l’avenir de 220 salariés des services administratifs.
Le deuxième jour, la délégation interfédérale était reçue par M. Braud, DRH de Michelin France. La délégation de la VDSz a porté les interrogations des salariés hongrois sur leur devenir au sein de l’entreprise. L’intervention de la FCE a, pour sa part, porté sur le plan à l’horizon 2010 et ses zones d’ombre relatives aux suppressions d’emplois envisagées. M Braud a déclaré que la direction répondra aux questions, comme aux inquiétudes, par la voix de la direction hongroise.
Enfin, le troisième jour a donné l’occasion aux deux fédérations d’échanger sur la situation d’autres entreprises, comme Gaz de France, Sanofi Aventis, ou encore Servier.