Le Syndicat Chimie Energie Franche-Comté est de plus en plus sollicité, et souvent dans l’urgence, par les sections syndicales de son territoire confrontées aux restructurations de leurs entreprises. C’est ce qui a poussé le syndicat à organiser le 14 juin dernier une journée sur le thème des restructurations. Objectif, donner aux militants des outils et des méthodes, voire de bons réflexes, pour agir et réagir le plus en amont possible des difficultés vécues ou à vivre, et alimenter la veille syndicale.
La journée, animée par Sophie Mandelbaum de l’association Idéforce et Rémy Brulbaux du cabinet d’expertise Syndex, a suivi pour fil conducteur Le Guide des restructurations publié par Idéforce. A partir de cas concrets vécus dans les entreprises de la région, les présentations et les explications données ont conduit les militants à mieux appréhender les outils dont déjà ils disposent (le comité d’entreprise, le droit d’alerte, etc.).
Les débats ont permis de mesurer que l’efficacité de l’intervention de la section syndicale dépendait à la fois de la légitimité de l’équipe, de ses pratiques syndicales, de sa relation aux salariés, au syndicat, à l’expert, à l’avocat…, mais aussi et surtout de sa rapidité de réaction dès les prémices des difficultés.
Michel Bassani, secrétaire du syndicat, a montré que les pratiques acquises lors des formations syndicales fonctionnaient, et qu’elles avaient permis, sinon de faire annuler des plans sociaux (chez Verchère Plastiques Industries à Orgelet), au moins d’en limiter les conséquences (58 licenciements au lieu des 122 prévus initialement chez Visteon à Rougegoutte).