Le 8 avril, les électriciens et les gaziers, en réponse à la provocation du gouvernement, se sont très fortement mobilisés pour le retrait du projet de loi déposé au Conseil d’Etat sur le changement de statut juridique d’EDF et de Gaz de France. Selon les chiffres qui nous sont parvenus des régions, plus de 75 % des agents, sur l’effectif présent, se sont mis en grève pour alerter la population des mauvais coups qui se préparent. Car les dangers majeurs du projet de loi sont la remise en cause de la péréquation tarifaire nationale, de la continuité d’approvisionnement, de la solidarité vers les plus démunis, et de l’obligation de desserte.
Les tentatives du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie pour démobiliser les électriciens et les gaziers sont restées vaines. Au contraire, par leur forte mobilisation, ils ont su montrer leur attachement au service public de l’énergie.
La presse s’est largement fait l’écho de coupures de l’éclairage public dans le nord de la France et de foyers ayant été privés de fourniture de gaz à Nanterre. La FCE-CFDT condamne fermement ces coupures sauvages, qu’elles soient initiées par des agents ou organisées par les directions. Chaque coupure sera un prétexte supplémentaire aux plus libéraux de ce gouvernement, d’accélérer le processus de privatisation. « Pour défendre le service public, il ne faut pas priver le public du service », tel est le leitmotiv de la FCE.
La FCE salue le professionnalisme et le sens des responsabilités des agents en grève qui ont garanti la fourniture d’électricité et de gaz aux citoyens et ont assuré la sécurité des installations.
Le 22 avril sera la prochaine étape de mobilisation que la FCE souhaite ouverte et originale. Chaque section CFDT des industries électrique et gazière a reçu, dès le 9 avril, une carte électronique disant son refus au projet de loi. Cette e-carte est à renvoyer le 22 avril au Premier ministre, au ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et au ministre délégué à l’Industrie. Pour que cette mobilisation soit massive, chacun pourra la transmettre à la totalité de son carnet d’adresses électronique pour que tous la renvoient au gouvernement.