L’accord de branche sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes a été signé au cours du premier trimestre de cette année, le 5 mars, dans les industries électrique et gazière (voir l’Hebdo n° 249). Il ouvre la voie à la négociation d’un accord au sein des entreprises EDF et Gaz de France.
Dans cette perspective, la commission Egalité professionnelle du CSC des CMP (Conseil supérieur consultatif des comités mixtes à la production) avait organisé, à la date symbolique du 8 mars, un forum sur la question. De nombreux témoignages d’hommes et de femmes, salariés d’EDF et de Gaz de France, y ont été entendus sur les inégalités que subissent les femmes dans ces entreprises. Embauche, salaire, formation professionnelle, déroulement de carrière, conditions de travail, temps de travail, et syndicalisme, ont tour à tour été abordés. Ces témoignages ont parfaitement illustré les inégalités pointées par les rapports de situation comparée. Discrimination bien résumée dans les propos d’une salariée qui, lors de son parcours professionnel, a joué toutes ses cartes : « formation, mobilité, implication, disponibilité et, en fin de carrière un écart significatif avec les agents masculins. Il y a un truc que je ne comprends pas ! ».
Il est donc grand temps d’agir pour corriger ces inégalités. Pour la FCE-CFDT, seul des accords d’entreprise ambitieux peuvent y contribuer. Ils devront contenir des objectifs précis, notamment en termes de formation, qui est un des leviers capables d’améliorer la situation des femmes dans ces entreprises. Ces accords devront aussi prévoir un effort financier consacré à la réduction des écarts de carrière.