MAG FCE : Antoine, tu es secrétaire général du syndicat Poitou-Charentes depuis le congrès de Saint-Malo en 2016. Comment décrirais-tu ton syndicat ?
ANTOINE OLIVERI : Le Syndicat Chimie Energie Poitou-Charentes est le plus petit syndicat de notre fédération. Il couvre 4 départements : Vienne, Deux-Sèvres, Charente et Charente-Maritime.
Notre tissu économique est composé majoritairement de PME/TPE : cela donne un aperçu du potentiel, mais également du temps à investir pour implanter des sections CFDT. Dès ma prise de responsabilité, je me suis attaché à rechercher des militants, fédérer, donner de la visibilité, se partager les activités et rendre compte collectivement.
MAG FCE : Comment fonctionnes-tu ?
ANTOINE : Nous sommes 6 membres côté exécutif, et notre particularité est certainement notre palette sur l’échelle des âges : le plus jeune a 32 ans, et le plus âgé 56 ans. C’est une richesse de partage d’expériences, de stabilité. Le syndicat a toujours veillé à accompagner les équipes. Cela est devenu plus prégnant avec le CSE. Nous avons donc décidé d’être davantage disponibles pour les sections. Notre devise : « Donner envie d’avoir envie ». Envie de gagner les élections, envie de se former, envie d’être plus nombreux, plus forts ! L’important est d’avoir un discours sincère sur l’engagement mutuel adhérent/syndicat, adapté à la dimension des instances de l’entreprise.
MAG FCE : Ton syndicat fait partie du cercle très fermé de ceux qui se développent ! Que peux-tu nous en dire ?
ANTOINE : Se développer, c’est l’enjeu incontournable. Il s’agit de la pérennité de notre syndicat.
La 1ère action fondatrice a été de mettre en place un collectif mobilisé. Sans lui, rien ne peut se faire. Notre exécutif est sur ce schéma. Le conseil syndical est de plus en plus sollicité, notamment sur tous les événements qui touchent au développement : les opérations de tractage, les négociations PAP, etc.
Ensuite, deux priorités ont été identifiées : la formation et l’actualisation de notre carte ouvrière.
1 Sur la formation, 2 prévalences : le CSE et la négociation PAP.
Le plan de formation 2019 a été allégé pour faciliter au maximum la participation des équipes. Nous utilisons le cycle de formation de la fédération. Le module CSE (2 jours) est apprécié par les militants, car il combine l’avant et l’après au niveau des échéances électorales. C’est une belle dynamique qui s’établit pour les militants qui ont compris l’intérêt de maîtriser le nouvel environnement lié au CSE.
Nous renforçons ainsi nos pratiques syndicales avec la composante «mixité» qui apporte – parfois à marche forcée – une nouvelle vitalité.
La formation « Négocier un PAP » répond à notre objectif d’être réactifs face aux nombreuses invitations. L’exécutif et certains DS ont été formés. Nous avons amélioré notre structuration avec un référent par département pour être encore plus réactifs.
2 L’actualisation de la carte ouvrière : support essentiel pour identifier les entreprises de nos champs professionnels et surtout prioriser les futures actions à mener. Nous pouvons ainsi nous mettre en ordre de marche, et piloter nos actions de développement.
En conclusion, au risque d’enfoncer une porte ouverte : élaboration de notre plan d’action, formation proximité, et envie de faire ensemble !