Décidée par l’ONU, la Journée internationale de lutte contre la discrimination raciale s’est tenue ce 21 mars. Une journée de commémoration des évènements survenus à Sharpeville en 1960, en Afrique du Sud, où la police ouvre le feu et tue 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid. Une occasion pour tirer les leçons des tragédies de l’histoire et pour combattre le racisme, aujourd’hui.
Il aura fallu attendre la fin des années 1990 pour que le thème discrimination raciale devienne une grande question de société et que les premières orientations de politiques publiques apparaissent. La loi du 16 novembre 2001 définit 18 critères de discriminations, ont suivi les dispositifs du GELD (groupe d’étude de lutte contre les discriminations) puis la création de la HALDE en 2004. La signature de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 octobre 2006 relatif à la diversité, constitue, entre autres, un moment important dans la mobilisation syndicale contre les discriminations.
La lutte est un combat de toujours de la CFDT et l’une de ses valeurs les plus identifiantes. La CFDT a été un acteur fondamental de la reconnaissance en France des discriminations raciales. Dès 1973, « l’abolition de toutes les formes de discriminations » figure dans les revendications adoptées au congrès confédéral de Nantes.
En 2007, le dispositif « 1000 accords sur l’égalité » avait pour objectif de mobiliser et d’accompagner les équipes dans la négociation d’accords
d’entreprise. Le bilan, qui en est tiré, souligne que, malgré des évolutions importantes, la question de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité est toujours en débat, aujourd’hui plus que jamais.
Nos aspirations pour un monde plus égalitaire, plus démocratique passent par une action résolue pour le respect des principes de laïcité, d’égalité des chances et d’effectivité du droit. La diversité est une réalité, c’est une chance pour notre démocratie, elle doit permettre de construire une culture partagée, une histoire commune.
La FCE-CFDT adhère à l’appel de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU :
« J’appelle tout le monde, en particulier les responsables de la classe politique, de la société civile et du monde religieux à condamner vigoureusement les idées et les messages fondés sur le racisme, la supériorité ou la haine raciales, ainsi que ceux qui incitent au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance qui y est associée. »