Notre dernier congrès fédéral a fait de l’action contre les discriminations une de nos priorités, sans quoi nos idéaux proclamés – respect de la dignité de l’Homme et de la liberté individuelle, justice sociale, cohésion de la société – resteraient lettre morte. Le respect rigoureux des droits de l’Homme passe par la lutte contre les discriminations. Il s’agit de respecter chacun pour ce qu’il est, et de reconnaître sa place dans la société. C’est aussi s’engager en faveur de la diversité, de l’égalité des chances et de traitement, et faire respecter l’effectivité du droit.
La diversité est une réalité. Et pour la CFDT, elle est une chance pour notre démocratie, si elle permet de construire une culture partagée et un avenir solidaire, condition du mieux vivre ensemble, notamment dans les cités. Elle contribue ainsi à faire vivre nos parcours personnels, qui bâtiront à leur tour notre histoire commune. Mais elle suppose aussi que notre société s’engage toute entière dans la lutte contre les discriminations. C’est de la responsabilité de tous : Etat, entreprises, organisations d’employeurs et syndicales, associations, victimes de discrimination. Et les obstacles à surmonter ne manquent pas. Les uns proviennent de comportements racistes, antisémites, homophobes ou sexistes. D’autres proviennent de situations discriminatoires, comme les blocages à l’embauche et à l’évolution de carrière, ou encore l’inégalité salariale entre hommes et femmes. Tous doivent être condamnés.
L’accord interprofessionnel du 14 février 2007 relatif à la diversité dans les entreprises est un levier à utiliser. Il rappelle que la réalité de la diversité doit conduire les entreprises à offrir à tous, à compétences et capacités égales, les mê-mes possibilités dans l’emploi et à son accès. Qu’il s’agisse de recrutement, de rémunération, de formation professionnelle, d’affectation, de déroulement de carrière ou de parcours professionnel, la diversité doit être acceptée dans toutes ces composantes de la vie du travail, sans aucune discrimination.
Pour la FCE, l’objectif est clair. C’est un combat quotidien qu’il faut mener. Nous devons nous saisir de toutes les occasions pour imposer l’arrêt des discriminations et promouvoir l’égalité dans l’ensemble des branches et des entreprises, quels que soient leur taille, leur situation géographique, leur secteur industriel. Négocions partout un accord sur l’égalité des chances et de traitement. C’est possible : chez Total, un accord sur l’égalité des chances a été signé au niveau européen ; à Gaz Electricité de Grenoble, un accord sur la diversité, la cohésion sociale et l’égalité des chances a aussi été signé. Continuons dans cette voie pour réussir l’opération CFDT « 1 000 accords pour la diversité » !