Comme chaque année, l’arrivée des beaux jours annonce les premiers départs en vacances pour les congés estivaux. Malheureusement encore trop de Français n’ont pas cette chance. En 2016 ils étaient 40% dans cette situation avec pour raison principale, l’insuffisance de ressources financières. Depuis les premiers congés payés en 1936, les salariés ont modifié leur façon de partir en vacances. Avec la mise en place des accords 35H dans les années 2000, les salariés fractionnent de plus en plus leurs vacances pour partir sur des week-ends prolongés.
Pour la CFDT, cet été 2017 sera synonyme de vacances mais aussi de travaux car la réforme du droit du travail annoncé par le Premier ministre va nous occuper pendant une bonne partie de l’été. Celui-ci a confirmé la volonté du Président d’aller vite en légiférant par ordonnances.
L’objectif fixé est de réformer le droit du travail pour fin septembre. Les premières concertations ont déjà commencé avec un planning de réunion de travail pour examiner trois grands chapitres : le renforcement du dialogue économique et social, dont la question de l’évolution des IRP ; l’articulation du niveau de négociations entre le code du travail, la branche et l’entreprise ; sécuriser les relations du travail pour les salariés et employeurs, avec notamment la question du plafonnement des indemnités prud’homales.
Pour la FCE-CFDT, si la réforme du droit du travail doit donner notamment plus de lisibilité aux salariés et aux employeurs en particulier dans les TPE et PME, elle doit aussi apporter de nouveaux droits aux salariés et renforcer ceux existants comme le CPA, le CPF ou le compte pénibilité pour faire face aux évolutions de la société, des entreprises et des conditions de travail. Le Code du travail doit garantir un socle important de droits pour l’ensemble des salariés. Le rôle et les prérogatives de la branche doivent être renforcés. Si nous voulons donner plus de poids à la négociation dans l’entreprise, il faut que les employeurs reconnaissent le fait syndical et les compétences acquises dans l’exercice de mandats électifs et syndicaux pas simplement par des mots, mais par des actes par des accords sur le dialogue social. La CFDT est « libre et engagée », elle sera très attentive aux propositions du nouveau gouvernement et force de propositions dans le cadre des concertations pour faire progresser les droits des salariés.
L’amélioration de la fluidité et de la flexibilité dans les relations de travail, ne peut être envisagée qu’en contrepartie de nouveaux droits pour sécuriser les parcours professionnels des salariés.
En attendant une rentrée qui n’en doutons pas sera riche en débats, nous vous souhaitons à toutes et à tous de très bonnes vacances.