La période estivale a été malheureusement marquée par plusieurs accidents survenus sur des sites industriels, par la mise en œuvre de la loi sur le travail du dimanche, par l’annonce programmée de la pandémie de grippe A, et aussi par une progression continue du chômage.
Alors la rentrée économique et sociale sera-t-elle difficile ?
Les économistes du Fonds Monétaire International nous expliquent timidement l’ébauche de la reprise économique à l’échelle mondiale. Tous les observateurs s’accordent pour dire qu’elle passera par l’accroissement des exportations américaines, en corolaire à la redéfinition par la Chine, de son modèle de croissance interne. L’Europe, sous la présidence de la Suède depuis le 1er juillet, s’interroge de son côté sur la politique à mener.
Dans ce contexte, les ministres du gouvernement français se succèdent dans les médias, pour nous démontrer que les mesures décidées pour lutter contre la crise sont les bonnes, mais que leurs effets positifs ne se verront au mieux que l’année prochaine. La non remise en cause de la loi Tepa et du bouclier fiscal prive l’Etat de ressources financières nécessaires dans la période. Ainsi, les mesures cherchant à favoriser l’amélioration des résultats économiques deviennent un vrai miroir aux alouettes. Elles aggravent le déficit du budget de l’Etat, ce que nous devrons payer collectivement un jour ou l’autre.
Le retour des estivants va-t-il coïncider avec de nouvelles vagues de fermetures d’usines ou bien les carnets de commandes seront-ils de nouveau remplis ? Perte de confiance et désespoir vont-ils perdurer ou espoir et retour à la confiance vont-ils revenir ?
Les réponses à ces questions majeures vont conditionner la rentrée sociale et, à coup sûr, mobiliser le mouvement syndical. Les salariés et leurs représentants doivent rester vigilants afin de faire face aux conséquences économiques et sociales des choix qui pour la plupart leur échappent. Si la relance de l’activité économique par l’investissement dans l’appareil productif est essentielle, celle de la croissance est une nécessité. La relance par la consommation est toujours une obligation, celle du pouvoir d’achat un impératif.
Dans ce contexte d’incertitudes, la CFDT sera sur tous les fronts aux côtés des salariés afin que l’emploi, les garanties sociales, les conditions de santé et de sécurité au travail et le pouvoir d’achat soient bien les priorités des négociations sociales à venir. C’est tout le sens de la campagne de rentrée de la CFDT : elle rencontrera les salariés partout en France les 29, 30 septembre et 1er octobre prochains.