L’année 2005 s’est terminée avec sa part de réussites et d’échecs. Réussite dans la Miroiterie avec la signature des accords salaires et formation professionnelle continue. Réussite dans le Verre à la main avec la signature d’un accord salarial, pour la première fois depuis 1998. Mais échec de la négociation annuelle salariale dans le Verre mécanique, assorti de la demande de l’ensemble des fédérations syndicales d’une nouvelle mise sous tutelle ministérielle. Echec encore dans le Chalumeau mécanique et dans l’Union des métiers du verre, où les négociations piétinent tant sur les salaires que sur la formation ou la prévoyance.
Au-delà des négociations de branche, l’année 2005 aura été fortement marquée d’abord par le rachat de Thomson Vidéoglass par l’Espagnol Rioglass. En ont découlé la signature d’un accord de méthode et un projet de ré-industrialisation du bassin d’emplois du sud Seine-et-Marne. Ensuite par la volonté d’Arc International de racheter Newell Cookware Europe (Pyrex), puis par l’OPA de Saint-Gobain sur BPB. 2005 aura enfin confirmé la présence de la CFDT chez Arc International, chez Daum et dans les Miroiteries de l’Est, suite aux différentes élections professionnelles qui se sont tenues.
Quant à 2006, elle s’annonce riche et délicate. Riche, car de nombreuses négociations de branche restent à ouvrir dans les différentes conventions collectives nationales (égalité professionnelle hommes-femmes, santé au travail et amiante, pénibilité, classifications, etc.). Délicate, car les négociations de l’accord de méthode chez Glaverbel France n’avancent pas. La FCE-CFDT a d’ores et déjà demandé à rencontrer le président du groupe. Délicate encore pour les Verreries du Languedoc, suite à la sollicitation de Saint-Gobain par le groupe Nestlé Water France. Le groupe Saint-Gobain devrait tenir une réunion d’information mi-janvier devant la FCE et l’ensemble des fédérations. Délicate enfin, pour Owens Illinois.
Durant 2006 et conformément au plan de travail adopté par le comité national de la branche, la FCE accentuera ses interventions auprès des pouvoirs publics et des entreprises. Son but, être associée en amont de toute restructuration industrielle pour définir une stratégie de croissance pérenne, tant sur le positionnement de la production et de la distribution, que sur l’organisation interne des activités. Elleinsistera sur la mise en place et le développement de structures de veille afin de jouer un rôle de catalyseur. Et ainsi favoriser et soutenir les partenariats et les rapprochements, tout en revendiquant l’intégration industrielle comme facteur de développement et d’aménagement du territoire.