Comme chaque année à cette époque les partenaires sociaux négocient les salaires mini pour la convention du verre mécanique. Cette négociation se déroule en deux temps sous la présidence du ministère et la prochaine réunion conclusive se tiendra début mars. Le dynamisme et l’intérêt des militants font de cette session un ensemble de débats et d’échanges très enrichissants qui nous ont permis de faire le lien avec les actualités du moment, les réalités de terrain et la CFDT.
Cette négociation est à rapprocher de celle de l’année dernière. Alors qu’il y avait eu un accord signé entre autres par la FCE-CFDT, deux organisations représentant plus de 50% des suffrages dans la branche ont dénoncé l’accord. La chambre patronale avait alors fait une recommandation reprenant le contenu de l’accord pour l’année 2014. Autant dire que le climat de la négociation cette année se déroule dans un climat tendu.
D’abord les patrons ont expliqué toutes les difficultés des entreprises verrières liées au contexte économique ainsi qu’une inflation autour de zéro pour 2014. La FCE a développé que la loi de finance 2015 prévoyait une inflation de 0,9% et les difficultés économiques des salariés. Elle revendiquait une augmentation de 1,5% avec un regard particulier pour éviter le tassement des premiers coefficients, ce qui avait été l’objectif de l’accord de 2014. La chambre patronale, après avoir entendu l’ensemble des organisations syndicales a proposé une grille des salaires minimum. Cette proposition tasse la grille et met le premier coefficient au niveau du Smic avec pour les six suivants une augmentation dégressive de +0,6% à +0,1% et rien pour les autres. Elle a été jugée inacceptable par les syndicats. La prochaine séance risque d’être difficile si les représentants de la chambre patronale maintiennent leur position.
