Alors que ses grands groupes se portent bien, la chambre patronale de la cristallerie décide de brader les salaires du secteur.
Suite à la revalorisation du Smic cet été, une réunion paritaire salaires a eu lieu le 5 septembre entre les organisations syndicales et la chambre patronale de la cristallerie.
La FCE-CFDT a demandé une augmentation de 4,44% (écart entre le Smic 2011 et celui de 2012) pour l’ensemble des coefficients par rapport au dernier accord 2011 et un SMP (salaire minimum professionnel) à 4,70 euros.
La chambre patronale a proposé que le 1er coefficient soit à 1419,02 euros, soit 6,65 euros au-dessous du Smic (1425,67euros). Après plusieurs heures de négociation, elle a accepté de mettre le 1er coefficient au Smic, puis a proposé une revalorisation inférieure à 1% (par rapport à l’accord 2011) jusqu’au coefficient 230. Pour le reste de la grille, elle a annoncé qu’elle ne voit pas l’utilité d’une augmentation ! De plus, la revalorisation du SMP (4,50 euros depuis 2011) n’est pas, pour elle, actuellement envisageable. Quel cynisme !
Les patrons de ce secteur sont dans l’incapacité de reconnaître les qualifications des salariés par une grille salariale décente, c’est inacceptable !
Pour rappel, le dernier accord date de 2011. Depuis, le Smic est passé de 1365 euros brut à 1425,67 eurosbrut, soit près de 4,44% d’augmentation, le 1er coefficient (115) était à l’époque au-dessus du Smic.
Aujourd’hui, au regard du dernier accord, les 4 premiers coefficients sont en-dessous du Smic et le SMP n’a pas évolué.
Quelles vont en être les conséquences pour 2013 ? Les 6 premiers coefficients risquent d’être inférieurs au Smic, au mieux égaux, avec donc un tassement de la grille.
La FCE-CFDT a demandé une nouvelle rencontre d’ici 2 mois. Si rien ne bouge, elle prendra toutes les dispositions qui s’imposent : rencontre auprès du ministère pour demander, entre autre, la mise en place d’une commission mixte paritaire (ministère, patronat, syndicats), voire un rapprochement de la branche avec une autre.
La FCE-CFDT continue à tout faire pour redonner du pouvoir d’achat aux salariés.