» De 1,8% à 2,45% pour les salaires ouvriers et agents de maîtrise, et l’augmentation des primes d’ancienneté, doit-on accepter ? » La CFDT a dit oui et signe seule l’accord pour les minima de la branche miroiterie pour 2012. En effet, beaucoup de salariés du secteur vont bénéficier de cette revalorisation.
La FCE avait demandé une revalorisation des salaires et de la prime de nuit. Elle a été en partie entendue et, seule, a obtenu pour les ouvriers (coeff 140 à 180) une augmentation de 2,45% à 2,40% ; les agents de maîtrise (coeff 220 à 330) de 2,30% à 1,8% et, pour les cadres (coeff 370 à 880) une revalorisation dégressive à partir de 1,65%. Les cadres, peu nombreux dans cette branche continueront à avoir dans leurs entreprises une augmentation individuelle.
Pour la CGT, FO et la CGC, ce n’est pas suffisant. Les augmentations proposées de 2,4%, de 2,3%, de 1,8% sont trop faibles, et les cadres sont fortement défavorisés. Ils n’ont qu’une faible augmentation par rapport aux ouvriers et maîtrises… Alors ils ont annoncé qu’ils ne signeront pas.
La CFTC n’a pas pris position… elle était absente de la table des négociations.
Le dernier accord salarial date du 4 février 2011, il avait alors été signé par la CFDT, CFTC et CGC.
Il aura fallu plusieurs heures de négociations en début d’année, puis une nouvelle rencontre en mars, à la demande de la CFDT, pour négocier les salaires minima de la branche pour l’année 2012. La CFDT a souligné la nécessité et l’importance de revoir, dès l’année prochaine, la grille salariale pour l’année 2013 afin d’améliorer les écarts entre chaque coefficient. En effet, il s’agit d’éviter pour les prochaines années un écrasement de la grille des salaires. Il faut une refonte complète de cette grille.
L’accord signé cette année par la FCE, va-t-il s’appliquer ? Non, si les organisations non signataires décident de s’opposer à l’accord. Dans le cas contraire, l’accord sera applicable au 1er avril 2012 pour les entreprises adhérentes à la chambre patronale et dès son extension pour toutes les autres entreprises. Les prochaines semaines seront donc très concrètement décisives.