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Verre Mecanique : une commission paritaire mixte pour rien… ou presque

La commission paritaire mixte du verre mécanique du 4 mai dernier, présidée par le ministère de l’Emploi, a donné l’occasion à la FCE-CFDT de rappeler les limites d’une recommandation salariale, dans la mesure où les entreprises du secteur n’ont pas forcément l’obligation de l’appliquer

La commission paritaire mixte du verre mécanique du 4 mai dernier, présidée par le ministère de l’Emploi, a donné l’occasion à la FCE-CFDT de rappeler les limites d’une recommandation salariale, dans la mesure où les entreprises du secteur n’ont pas forcément l’obligation de l’appliquer. La FCE a surtout réitéré pour la n-ième fois ses revendications en termes de salaires. Elle a insisté sur l’extrême urgence de toiletter en profondeur la Convention collective nationale (CCN) notamment sur les classifications, et d’ouvrir les négociations sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, et la santé au travail.

Après plus de deux heures de débat, le président de la chambre patronale a cru utile de dire qu’il n’avait aucun mandat de la part de ses mandants ! Face à une telle situation de blocage, l’ensemble des organisations syndicales a proposé de se revoir début juin, afin que les employeurs aient un réel mandat sur les mécanismes qui permettront de reconstruire une grille salariale, avec pour objectif d’obtenir une droite hiérarchisée à terme. Les employeurs, eux, ne voient pas la nécessité d’une telle réunion. Ils estiment qu’une paritaire en juillet, après la revalorisation du Smic, sera suffisante. Et pour cela, s’engagent à respecter l’esprit de l’accord de septembre 2004 ! La FCE a pris acte et indiqué que si les employeurs n’avaient pas une réelle volonté de faire évoluer la CCN malgré la présence du ministère du Travail, elle interviendrait à d’autres niveaux.

Cette paritaire mixte était la suite logique de l’échec, en décembre dernier, des négociations salariales sur les minima de branche. Le 2 mars, l’ensemble des fédérations syndicales avait été reçu par le ministère de l’Emploi afin d’expliquer ce qui motivait sa démarche. La FCE avait alors insisté sur le non-respect des engagements pris par les signataires de l’accord salarial de septembre 2004, qui prévoyait notamment un seul coefficient au Smic, la modification du point de rupture de grille, et un bilan annuel de branche. La FCE avait aussi revendiqué la réouverture immédiate de négociations sur les salaires et l’établissement de l’agenda social 2006 sur les classifications, l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, la santé au travail, l’emploi des séniors et la pénibilité.
Espérons cette fois que la raison l’emportera.

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