Le nombre de salariés des différentes activités verrières continue de baisser. Il était de 57000 en 2004, 39120 en 2009 et moins de 36000 aujourd’hui. C’est le constat des membres du Comité national de la branche verre réunis les 7 et 8 février 2012 à Paris. Les travaux de ces deux jours ont également porté sur la pénibilité, les négociations salariales et le développement/syndicalisation. Un point tout particulier a été fait sur les salaires et la situation économique des entreprises.
Un long débat sur le thème des négociations salariales dans les six conventions collectives nationales des secteurs du verre a permis de faire un état des lieux très exhaustif. Les difficultés dans les branches à négocier les minima salaires, le manque de volonté de la chambre patronale « Union des Métiers du Verre » à se regrouper avec celle du « Chalumeau Mécanique » ont été soulevées. De même que les difficultés rencontrées pour débattre et obtenir des négociations dans les métiers de la « Cristallerie/verre à la main ».
Concernant l’emploi dans le verre, les militants et les salariés sont inquiets. Les entreprises ont toujours des difficultés économiques, et principalement celles liées à l’automobile et au bâtiment. Les groupes se débarrassent de plus en plus de leurs filiales, délocalisent à l’étranger ou augmentent leurs investissements dans les pays émergeants, notamment en Asie, tandis qu’ils les diminuent en France. Les petites entreprises liées au bâtiment ont de moins en moins de commandes et les banques refusent de les aider.
Cette situation, qui est en partie la conséquence de la crise financière, met à mal le dialogue social dans les entreprises et complique les négociations dans la branche professionnelle. Les politiques salariales actuelles, la perte du pouvoir d’achat des salariés, les situations personnelles qui se dégradent, ajoutées aux restructurations, au manque de personnel et aux salaires stagnants provoquent actuellement chez les salariés de la branche verre beaucoup d’inquiétudes et un repli sur soi. Les verriers, vont-ils disparaitre ?
Cette colère contenue jusqu’à présent par les salariés, va-t-elle se transformer en explosion sociale ? Les prochains mois vont être décisifs pour les salariés du secteur..
