Après plusieurs mois de négociations, et sans accord depuis 2007, la FCE-CFDT a signé l’accord salarial dans l’Union des métiers du verre (UMV). Pour la première fois depuis fin 2007, la chambre patronale avait accepté la négociation. Sous prétexte de difficultés dans les entreprises, elle avait toujours rejeté les propositions des organisations syndicales. Pendant plusieurs années, elle demandait que les six premiers coefficients soient au niveau du smic, et rien pour les autres coefficients.
Les mesures contenues dans cet accord sont donc à comparer au barème en vigueur à fin 2007. Le smic est garanti en pied de grille. Les salaires minimum sont revalorisés de + 6,55 % pour les ouvriers et employés spécialisés (coefficient 125), et de + 4,87 % pour les ouvriers et employés hautement qualifiés (coefficient 190). Du poste de technicien et agent de maîtrise (coefficient 205) à celui de cadre dirigeant (coefficient 660), la revalorisation est dégressive à partir de + 4,12 %. Le salaire mensuel minimum passe à 1366 euros pour le coefficient 125 (salaire d’embauche), à 1438 euros pour le coefficient 190, à 1889,35 euros pour le 295 et à 5276 euros pour le 660.
La base de calcul de la prime d’ancienneté annuelle est revalorisée de 3 %. La valeur de la prime de panier est fixée à 1,5 fois le minimum garanti légal, soit 5,04 euros. Pour la FCE-CFDT, c’est là une avancée importante pour les salariés d’un secteur fortement touché ces deux dernières années. Les autres organisations syndicales devraient se positionner dans les prochains jours. Il est donc possible que l’une d’entre elles s’oppose à sa mise en œuvre. Si tel était le cas, cet accord, initialement applicable aux entreprises adhérentes à l’UMV avec un effet rétroactif au 1er mai 2011, deviendrait caduc.
A la demande de la FCE-CFDT un engagement écrit a été obtenu. Il ouvre la porte à la négociation pour la mise en place d’une prévoyance capital-décès/rente-éducation sur la base d’un plancher de prestations avec participation de l’employeur. Les autres systèmes de couverture seront abordés dans les années à venir.
La CFDT continuera à peser de tout son poids avec les adhérents et les salariés, pour que les négociations futures (notamment sur la prévoyance) avec la chambre patronale de l’UMV aboutissent. Il est indispensable de redonner du pouvoir d’achat aux salariés et redonner vie au dialogue social de branche.