La directive européenne RoHS veut limiter le déversement de substances dangereuses dans l’environnement, via les décharges publiques et, notamment le cristal, qui bénéficie d’une exemption datant de 2008, dans les matériels électriques et électroniques. La fédération Chimie Energie CFDT souhaite le renouvellement de cette exemption. Elle veut être actrice pour la défense du patrimoine économique, culturel et de notre savoir-faire dans la cristallerie.
Les cristalleries emploient directement en France 1 600 salariés, et génèrent près de 5 000 emplois indirects surtout dans la Région Lorraine, déjà durement touchée. De plus, le secteur de l’industrie verrière est fortement impactée par la crise dans de nombreux bassins d’emploi.
La FCE défend l’emploi des salariés. Elle a donc écrit un courrier en lien avec notre fédération européenne, IndustriAll European Trade Union, au sujet de cette directive européenne RoHS, qui vise à limiter l’utilisation de six substances dangereuses, dont le plomb, qui est un élément incontournable dans la fabrication du cristal. La fédération va aussi interpeller le ministère sur les risques de cette directive et son impact sur le cristal en France.
Le plomb est utilisé dans la fabrication des luminaires en cristal, et leur offre des propriétés optiques, des économies d’énergie et des qualités esthétiques. Il diminue également les émissions de CO2 et permet d’allonger le temps de travail pour réaliser des articles impossible à reproduire avec du verre classique.
Le non-renouvellement de cette exemption menacerait l’existence des cristalleries, dont 1/3 du chiffre d’affaires des manufactures concerne les lustres, lampes et appliques électriques, avec un savoir-faire unique.
Il est aussi important de préciser que les bénéfices d’une exemption sur le plan environnemental seraient quasiment nuls. Les volumes concernés par ces articles sont très faibles par rapport à l’ensemble des matériels électriques et électroniques. Ces articles en cristal sont des objets uniques de luxe, conservés, transmis de génération en génération, restaurés et exceptionnellement jetés.