Les militants du comité national de la branche verre sont venus en force les 16 et 17 octobre 2013 à Paris. Pas moins de 25 membres mobilisés dans un contexte économique dégradé. Arrêts et fermetures de fours (floats) s’enchaînent du côté des fabricants, entraînant gel des salaires, chômage partiel, suppressions d’emplois. Jonathan Ply, délégué syndical central d’AGC, accompagné de 2 militants du site de Boussois près de Maubeuge, venait partager sa plongée dans l’enfer d’un PSE depuis la fin du mois d’août. Fermeture d’un four sur les deux, 130 salariés visés sur les 270 du site. L’équipe CFDT a dû intégrer sur le tas les nouvelles règles issues de la loi du 14 juin sur la sécurisation de l’emploi pour négocier au mieux de l’intérêt des salariés. Pour Jonathan, trois choses importantes sont à retenir pour l’instant : travail en intersyndical, liens avec la Direccte et demande rapide d’expertises sont nécessaires pour peser sur le projet. 80 salariés ont ainsi pu être « sauvés » pour l’instant, dans le cadre d’une démarche dérogatoire d’APLD de 36 mois. Maryline Morand, déléguée fédérale à la politique juridique, complète cet apprentissage sur les PSE. Nous apprenons ainsi que le premier travail syndical est de se faire accompagner d’un expert sans attendre la réunion 1 du CE. Contrairement aux idées reçues, le choix ne se réduit pas à un accord majoritaire ou à un plan d’actions unilatéral de l’employeur : un accord partiel est possible. Et le contrôle de la Direccte est beaucoup plus conséquent en l’absence d’accord.