Les membres du comité national de la branche verre ont examiné les difficultés de la branche, principalement celles des entreprises qui connaissent des chutes de production et ont toujours des problèmes économiques liés à la crise. La filière automobile, touchée depuis plusieurs années, a du mal à se relever. Ce n’est pas le cas de la filière du luxe. Le constat est que la plupart des entreprises verrières, sauf les groupes, ont gelé leurs investissements.
Elles ont une vision à court terme et ne veulent ou ne peuvent pas anticiper. La diminution des profits a pour conséquence une stratégie de diminution de coûts, une augmentation de la productivité et un recentrage sur le cœur de métier.
Les groupes continuent à faire de la recherche et de l’investissement. On peut penser qu’ils ne réduiront pas leurs efforts en R&D, mais chercheront plutôt à faire des économies sur l’organisation du travail, et sur les salariés.
Le manque d’investissements en amont dans les entreprises, ainsi chez Daum, a des conséquences sur l’environnement et l’emploi. Il entraine de la pénibilité pour les salariés qui voient leurs conditions de travail se dégrader avec des cadences qui augmentent.
Les militants constatent également que les entreprises mettent l’accent sur le développement durable, soulignant la problématique de l’efficacité énergétique des bâtiments. Les pollutions liées à la silice, au bruit, rejet de fluor, plomb, traitement de l’eau, rejets dans l’air, retombées de particules telles les poussières de chaux, continuent d’augmenter.
La recherche de rentabilité n’est pas absente, bien au contraire. Le contexte économique pousse les groupes à se débarrasser de leurs filiales, à délocaliser à l’étranger ou augmenter leurs investissements dans les pays émergents et à moins investir en France. Malgré une reprise d’activité, la création d’emplois se fait peu ou pas dans les groupes ou les PME, mais plutôt dans les TPE.
Avec le concours de la fédération, Idéforce élabore l’analyse sectorielle du verre. Les membres du CNB y ont participé. Elle intègre les dimensions économique, sociale et environnementale. Elle sera finalisée en fin d’année et les militants s’en saisiront tel un outil de travail. Elle servira de base à la construction de revendications « tridimensionnelles ».. .