Il aura fallu toute la détermination des salariés de Arc Internati onal Cookware (AIC) pour obtenir, après plusieurs jours de grève, une revalorisation des salaires de +1,5 % rétroactif au 1er janvier 2010.

L’entreprise Arc International Cookware est basée à Châteauroux. Elle est spécialisée dans la fabrication des plats, cocottes, moules et ustensiles de cuisine en verre. On lui doit, entre autres, les marques Pyrex, Arcuisine. La FCE-CFDT y est la première organisation syndicale.

Le mardi 2 mars 2010 s’est tenue la négociation annuelle obligatoire des salaires. Les élus FCE-CFDT demandent donc une revalorisation des salaires pour l’année 2010. La direction propose une augmentation de 0,8 % au 1er septembre. Pour la FCE, cette proposition est inacceptable. On demande de plus en plus aux salariés, le coût de la vie augmente, dans un contexte économique difficile.

La FCE-CFDT, majoritaire dans l’entreprise, quitte donc la séance et appelle les salariés à se mettre en grève. Les autres organisations syndicales appuient notre démarche puis s’y associent. 75 % des 400 salariés répondent à l’appel et stoppent les lignes de production. L’usine n’avait pas connu de mouvements d’une telle ampleur depuis 1980.

Un bras de fer s’engage alors entre la section syndicale CFDT et la direction qui réclame en préalable à l’ouverture des négociations une reprise du travail. L’intervention auprès de la maison-mère Arc
International du délégué syndical central CFDT, l’appui de la fédération FCE-CFDT et la pression des salariés, ont permis de débloquer la situation, de contraindre la direction à revoir sa position et de revenir à la table de négociation sans préalable avec de nouvelles propositions.

La direction a fait le choix d’aller à la confrontation. La FCE-CFDT, quant à elle, utilise la négociation adossée au rapport de forces en prônant le dialogue social, ce qui a permis d’obtenir cette augmentation de salaire de + 1,5 %.