La troisième réunion du réseau mondial de Saint-Gobain a eu lieu les 21 et 22 novembre à Paris, sous la responsabilité d’IndustriAll Global Union. Une trentaine de militants des syndicats affiliés actifs étaient présents, dont des représentants de l’Amérique du Sud, de l’Inde, de l’Indonésie, et bien sûr de l’Europe. Dominique Bousquenaud, en tant que coordinateur de ce réseau, a assumé l’animation de ces deux journées. Ces réunions sont l’occasion de faire le point sur la situation et les activités du groupe, mais aussi de pointer les difficultés sociales rencontrées par certains syndicats.
Fabrizio Giacalone, expert du cabinet Syndex, a expliqué que le modèle Saint-Gobain était sous tension, avec un développement du groupe hors de son berceau historique qu’est l’Europe. Les investissements sont réalisés essentiellement en Asie, dans les pays émergents, et en Europe orientale. Le groupe, qui est dans le top 100 mondial, emploie 173 000 salariés directs auxquels s’ajoutent 500 000 indirects et 200 000 emplois induits. Saint-Gobain a une politique de responsabilité sociale, mais elle est unilatérale. Lydie Cortès, secrétaire CFDT de la convention du dialogue social européen, et Pascal Laï, administrateur CFDT au CA de Saint-Gobain, ont complété cette présentation.
Régis Blugeon, responsable des relations sociales du groupe, a présenté leur stratégie. Il a aussi abordé la problématique du numérique, avec les transformations à venir dans les usines, dans les agences, et les conséquences sociales que cela va engendrer. Les représentants de différents pays ont aussi échangé en direct avec lui sur les difficultés qu’ils rencontrent, en particulier, au niveau social et syndical.
En conclusion, il s’agit de poursuivre le travail engagé par IndustriALL Global Union. L’importance de la constitution de ce réseau n’est plus à démontrer. Il faut maintenant pérenniser son existence et réfléchir aux moyens de l’élargir à d’autres pays. Les participants ont tous salué la qualité des échanges.