Les membres du bureau de l’Union fédérale de retraités (UFR), réunis le 16 septembre, ont débattu du projet de charte financière de l’Union confédérale de retraités (UCR). Cette charte concerne la répartition de la cotisation entre les différentes structures (Confédération, UCR, Union territoriale de retraités (UTR), Union régionale de retraités, UFR, etc.). Ce projet prévoit une charte en pourcentage (et non plus en parts fixes comme aujourd’hui) et la gestion totale des adhérents par les UTR au 1er janvier 2007. Les syndicats de la FCE ne percevraient donc plus les cotisations des adhérents retraités
Le secrétaire général de la FCE, Patrick Pierron, a aussitôt adressé un courrier au secrétaire général de l’UCR. Il y fait part de ses interrogations et de ses critiques sur ce projet. La FCE est certes favorable au principe d’une charte en pourcentage, comme pour les adhérents salariés. Mais elle est en désaccord avec les modalités d’application proposées. Lors de sa création en 1997, la FCE a fait le choix de syndicats communs actifs/retraités. Au sein de ces syndicats, les militants retraités sont impliqués dans des activités communes actifs/retraités. L’action revendicative, notamment dans la branche des industries électrique et gazière, est aussi commune sur plusieurs points aux actifs et aux retraités : salaires/pensions, activités sociales et mutualistes, caisse de retraite, etc. Enfin, le lien que peut garder l’adhérent, lors de son passage en retraite, avec le syndicat professionnel permet à la fédération de le fidéliser.
Des choix structurels, remettant en cause les UFR, seraient donc contre-productifs en termes de développement. Le projet de charte financière de l’UCR prévoit que chaque section syndicale de retraités (SSR) puisse négocier un financement avec les UTR. Cette part serait, au maximum, de 30% de la cotisation UTR (soit 0,67e maximum, contre 3,45e par cotisation restant actuellement au syndicat en moyenne). Ce pourcentage est largement insuffisant au regard du fonctionnement actuel des SSR de la fédération. Qui plus est, si l’UTR refusait tout financement, que se passerait-il ? La part de chaque UFR devrait baisser de 0,98 à 0,90e
La FCE demande en conséquence que l’on prenne le temps du débat pour qu’une réflexion de fond soit menée sur la fidélisation des adhérents retraités. Elle souhaite qu’une rencontre soit organisée rapidement entre la Confédération, l’UCR et les fédérations ayant une UFR. Le conseil de l’UFR du
6 octobre en débattra déjà avec le trésorier de l’UCR.