Annoncée comme un temps fort de l’année 2011 par le président de la République, à l’issue des Etats généraux de l’Industrie (EGI), la première « semaine de l’industrie » se tient en France du 4 au 10 avril 2011. L’objectif affiché est de renforcer l’image de l’industrie française, notamment auprès des jeunes qui hésitent bien souvent à s’engager pour faire carrière dans le monde industriel.
De nombreuses manifestations sont organisées au cours de cette semaine sur l’ensemble du territoire : des journées portes ouvertes dans les entreprises, des ateliers de découverte du milieu industriel pour les scolaires, des tables rondes, des forums d’information…
Cette semaine s’inscrit donc dans un cadre plus global d’une relance de l’industrie, soutenue par l’ensemble des acteurs, patronat, organisations syndicales et pouvoirs publics. Les Comités stratégiques de Filières, mis en place suite aux travaux des EGI, sont chargés de réfléchir et d’anticiper les industries de demain, en créant les conditions favorables à leur développement, et sont une illustration concrète de cette volonté.
Les différents travaux menés ces derniers mois ont le mérite d’avoir remis sur le devant de la scène la place incontournable de l’industrie dans l’économie de notre pays. Elle est la base de production de richesses. Elle conditionne le développement de nombreuses activités de services et les emplois qui y sont associés. Sa relance passe impérativement par la définition d’une nouvelle politique industrielle.
L’avenir de l’industrie dépend aussi de la sûreté et la sécurité de ses installations, de la transparence en matière de risque pour les populations et les salariés, des projets que doivent porter les entreprises dans un cadre de Responsabilité sociétale. Les jeunes, n’en doutons pas, se tourneront d’autant plus vers le monde industriel, si les entreprises sont porteuses de projets qui correspondent à leurs attentes sociétales.
Cette première semaine pour l’industrie démarre un processus long pour une industrie forte, créatrice d’emplois. La France doit rester un pays industriel, avec une acception large de ce qu’est l’industrie : de la conception à la récupération et au retraitement des produits, en passant par la production, la commercialisation et les services associés. Autant d’activités à promouvoir dans ce cadre.
Les salariés et leurs représentants sont aussi les acteurs déterminants de cette dynamique. Le dialogue social a toute sa place pour créer les conditions favorables au développement de l’industrie, à tous les niveaux, de la filière à la branche, des grands groupes aux PME/TPE. Il est un outil au service de la compétitivité des entreprises. Il contribue au développement de l’emploi et des compétences des salariés, à la santé au travail, à la place des jeunes et des seniors. Des enjeux qui dépassent de loin le débat réducteur sur le coût du travail et le combat dogmatique contre les 35 heures.