Le BNB pharmacie a montré, le 16 septembre, que les raisons d’affrontement avec les chambres patronales, dans l’industrie et la répartition pharmaceutique, n’ont pas disparu.
Dans la répartition pharmaceutique, où la révision des classifications fait du surplace, le dossier de la formation professionnelle bloque toujours, malgré le recours à des commissions mixtes convoquées par le ministère. Le nouveau texte interprofessionnel créera une opportunité de relance pour la paritaire de fin septembre.
Dans l’industrie pharmaceutique, le procès gagné contre la chambre patronale permet d’éviter de subir la substitution de salaires annualisés aux salaires conventionnels mensuels. Le tribunal de grande instance de Paris a rejeté sur la forme la demande du LEEM (Les entreprises du médicament) de rendre nulle notre opposition intersyndicale au texte signé avec FO en décembre 2002. Cela a empêché d’obtenir un jugement sur le fond. C’est ce que nous désirions pour sortir de cette situation de conflit créée par le patronat et apporter des éléments utiles aux autres branches. Il est probable que le patronat ne fasse pas appel et qu’il ne change pas de mandat dans le court terme. Cela nous promet des négociations salariales houleuses.
Au-delà des salaires mini mensuels (pour lesquels les négociations ont échoué en 2003 au LEEM, dans la répartition et à Uniphar), les négociations à prévoir ou à demander pour 2004 concerneront égalité professionnelle, santé au travail et droit syndical. Elles devront prendre en compte les dispositifs de branche complétant la loi sur les retraites, thème qui pourrait être rapidement abordé au LEEM. Les négociations à poursuivre porteront sur la révision des classifications (répartition et industrie) et la formation professionnelle. Conflictuelle dans la répartition, la formation professionnelle démarre mieux dans la droguerie vétérinaire (Uniphar).
Le processus de validation des acquis de l’expérience débute pour la visite médicale. Il s’inscrit dans la même optique qui a prévalu à la création de certificats de qualification professionnelle dans la production, puis pour les délégués pharmaceutiques. L’objectif est de parvenir, dans l’année à venir, à rendre opérationnels deux outils, par la mise à jour du référentiel métier-compétences. La première rencontre du 19 septembre nous a permis de gommer les éléments trop marketing ou quantitatifs envisagés par la chambre patronale. Ce dossier devrait aboutir sans trop d’écueils.
Les prochaines réunions de DSC et du CNB seront consacrées à nos deux campagnes : accès des pays du Sud au médicament, conventions Etat-labos et GPEC.