Comme souvent à l’approche de la trêve estivale, le besoin de faire le point se fait sentir. Exercice d’autant plus utile quand on regarde l’année écoulée, et ce que nous promet celle à venir. Relevons quelques faits majeurs qui influeront plus ou moins sur notre avenir.
L’expression de besoin de liberté, du ras-le-bol de la corruption, des persécutions, de la répression s’est manifestée dans plusieurs pays nord africain et du Moyen-Orient. Cette exigence de démocratie s’exprime encore en Lybie, en Syrie et au Yémen… Ces révolutions en cours devraient déboucher, gageons-le, sur des nouveaux rapports entre les Etats du pourtour méditerranéen à l’aune d’une démocratie à construire.
La catastrophe du 11 mars dernier au Japon laisse encore aujourd’hui, des traces profondes dans la population japonaise. Ce pays à la pointe de toutes les technologies n’a rien pu faire contre la puissance de la nature. Maintenant, c’est le monde entier qui s’interroge sur la place du nucléaire dans la politique énergétique et sur les conditions techniques et de sécurité nécessaires à son développement. Pour l’Union Européenne, cela doit être l’occasion de construire une politique énergétique, comme elle a su le faire avec le charbon et l’acier lors de sa construction. La place des différentes énergies, leurs coûts doivent être les questions centrales de cette nouvelle politique.
La crise, installée depuis 2008, tend petit à petit à s’estomper avec une activité industrielle qui retrouve quelques couleurs. Mais elle laisse des traces indélébiles pour bon nombre de salariés. C’est le cas en Grèce, dont la dette fait peser un lourd tribut à la population, comme en Espagne et au Portugal. Cette situation génère une profonde crise sociale et pèse sur la démocratie de ces pays dont le peuple rejette la responsabilité sur les politiques en place. Dans ce contexte, il devient urgent de redéfinir des politiques publiques plus solidaires et des régulations plus justes, y compris en France.
Sur le plan politique, l’élection présidentielle de 2012 marque déjà son empreinte. La situation économique et sociale difficile laisse la place à la démagogie portée par les extrémistes de tout bord, et en particulier par le Front National. Par ailleurs,des événements inqualifiables rappellent que les femmes doivent être respectées, ce qui n’est pas toujours le cas également en France. L’égalité homme/femme doit devenir réalité.
Sur tous ces sujets, le syndicalisme a un rôle majeur à jouer pour peser sur ces débats, contribuer à alimenter les réflexions et agir pour la définition des choix. Mais avant de répondre à tous ces enjeux, prenons quelques vacances bien méritées.