Comme tous les ans, les vacances sont attendues. Elles sont nécessaires car elles rythment les années. Mais combien de Français pourront-ils partir cette année ? Ils seront certainement plus nombreux à rester chez eux que les années précédentes. Même si plusieurs millions prendront encore la route des plages, de la montagne ou bien de la campagne cet été. Malgré tout, avec un chômage de près de 10 % et l’incertitude forte du lendemain, les budgets pour les vacances seront plus limités pour de nombreux salariés.
La période estivale est un moment particulier, où l’activité ralentit, avec cette éternelle question posée : la rentrée sera-t-elle chaude ?
Entre la rentrée de 2008 et aujourd’hui, le monde a changé brutalement. La crise est passée par là avec ses conséquences sociales souvent dramatiques. La plupart des intérimaires et des CDD ont quitté les entreprises. Pour certains, les récupérations, les congés ont été pris. D’autres salariés sont touchés par le chômage partiel, devenu massif. Les PSE se sont multipliés et le nombre des licenciements augmente lui aussi. En particulier, dans nos secteurs industriels qui sont très touchés par cette crise car ils travaillent souvent pour l’industrie automobile.
L’activité syndicale de ces derniers mois a été particulièrement chargée. Les militants ont été très sollicités avec les licenciements, les fermetures d’entreprises, la gestion des plans sociaux et les conseils apportés aux adhérents et aux salariés. Ce repos, qui arrive, est mérité par rapport à l’énergie dont ils ont dû faire preuve. Ce repos est aussi nécessaire car l’action syndicale à la rentrée va être à nouveau intense et chargée. Les militants et les salariés ont donc besoin de se ressourcer pour affronter avec force et détermination cette rentrée.
Alors nous ne savons pas si la rentrée sera chaude ou pas mais nous avons la certitude qu’elle sera difficile avec l’arrivée des 650 000 jeunes sur un marché du travail déjà très en difficulté auxquels il faudra ajouter les plans sociaux qui vont être mis en œuvre. Devant cette inquiétude grandissante et légitime, nous devrons multiplier les initiatives pour soutenir les sections syndicales, les adhérents et les salariés, au plus près de leurs préoccupations, dans les bureaux, dans les ateliers. En même temps, nous devrons populariser les acquis déjà obtenus et rendre visibles nos propositions.
Les salariés, les adhérents pourront compter sur une FCE à l’écoute, forte et offensive. En attendant, bonnes vacances à tous !