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Une Europe unie et solidaire

EDITO. La première moitié du XXème siècle a été marquée par les « deux guerres civiles européennes » les plus meurtrières de l’Histoire...

La première moitié du XXème siècle a été marquée par les « deux guerres civiles européennes » les plus meurtrières de l’Histoire. La deuxième moitié fut, au contraire, celle de la reconstruction et d’une union sans précédent des pays de l’ouest de l’Europe, puis de l’adhésion de la plus grande partie des pays ex-communistes européens. En 2009, après dix ans de négociations, l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne a ouvert la voie à la consolidation de la « grande » Union européenne (UE). En 2014, la pleine application du Traité de Lisbonne devrait donner un nouvel élan avec la mise en place de grandes mutations institutionnelles, dans les domaines politique, économique et financier.

Pourtant cet élan pourrait être freiné par le détachement croissant de l’opinion publique. Les réponses de l’UE à la crise ne sont pas jugées satisfaisantes pour bon nombre de citoyens et plus particulièrement pour les travailleurs. Le mouvement des Indignés en Espagne en est une illustration. Dans le même temps, on observe une montée du nationalisme, un rejet de l’immigration par la population, des tentatives de remise en cause des accords de Schengen par certains gouvernements, ou encore des tensions toujours plus fortes sur l’euro. Ces exemples sont autant de menaces qui pourraient créer une crise majeure au sein de l’Union européenne.

Le mois dernier à Athènes, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) a tenu son congrès. Elle a réaffirmé la nécessité pour les autorités européennes de rétablir l’équilibre entre les libertés des marchés économiques et les droits fondamentaux. La CES s’est exprimée pour lutter contre les mesures d’austérité, contre le capitalisme casino avec sa spéculation folle, pour une taxe sur les transactions financières, pour une démarche vers des obligations européennes, contre le dumping social et salarial, pour l’égalité des droits et des salaires.

Le syndicalisme doit donc jouer un rôle majeur. Il doit peser sur les politiques et les décisions européennes et contribuer à les rendre plus compréhensibles pour les citoyens. Il doit veiller à ce que les intérêts et les aspirations des salariés soient mieux pris en compte. La manifes-tation du 21 juin dernier à Luxembourg contre l’austérité et contre le type actuel de gouvernance est une nouvelle étape. Rien n’est jamais définitivement acquis. Nous devons agir pour le maintien d’une Europe unie et solidaire, porteuse d’un modèle social novateur. C’est un enjeu pour le mouvement syndical européen.

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