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Une cure d’amaigrissement pour les médicaments

Comme chaque année, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) fixe les grands objectifs budgétaires, entre dépenses et recettes....

Comme chaque année, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) fixe les grands objectifs budgétaires, entre dépenses et recettes. Conçu comme une nouvelle étape du redressement des comptes sociaux, le PLFSS 2013 prévoit de réduire le déficit du régime général de 3,5 milliards d’euros, au moyen d’une hausse des prélèvements sociaux et de 2,4 milliards d’euros d’économies. Le « médicament » devant y contribuer à hauteur de 1,5 milliards d’euros.. Pour atteindre cet objectif, toutes les mesures proposées dans le PLFSS sont centrées sur l’efficience de l’offre de soins. Les économies sont donc principalement recherchées sur les soins de ville et plus particulièrement sur les produits de santé. Elles se traduisent par des mesures de baisse tarifaire sur les médicaments princeps (médicament original) et sur les génériques ainsi que sur les dispositifs médicaux.

Une évaluation du Service Médical Rendu de certaines spécialités, la mise en cohérence des prix des médicaments perdant leur brevet mais non substituables, l’optimisation de la tarification des génériques, la convergence de prix des molécules par classes thérapeutiques complètent ces mesures. Enfin, un autre vecteur d’économies se situe dans une action struc-turelle de maîtrise des prescriptions et d’amélioration des pratiques des médecins.

L’impact de ces mesures pour l’industrie pharmaceutique est estimé à 1,5 milliards d’euros, soit 3% de son chiffre d’affaires. Les employeurs de l’industrie pharmaceutique estiment pourtant que le médicament est traité de façon inique dans le PLFSS 2013. Même si nous pouvons considérer que d’autres pistes d’économies peuvent être mieux exploitées dans d’autres secteurs de santé, il faut relati-viser. L’industrie pharmaceutique doit certes faire face à des contraintes fortes, que ce soit pour la mise sur le marché d’un nouveau médicament et la fixation de son prix, ou au regard des demandes de l’Etat de plus en plus fortes sur la pharmacovigilance.

Mais ces contraintes ne doivent pas être un alibi pour se désengager de secteurs d’activité ou encore pour justifier des baisses d’emploi. Les entreprises pharmaceutiques ont les moyens de changer de modèle économique, de se diversifier en innovant massivement dans la recherche, en adaptant les outils de production sans négliger les produits génériques, en se projetant sur les métiers du futur. Elles doivent aussi répondre aux exigences de sécurité sanitaire.

Une responsabilité sociétale qui doit contribuer aussi au redressement des comptes sociaux.

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