Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Une concertation participative

Dès l’annonce faite par le gouvernement, en février 2006, du projet de fusion entre Gaz de France et Suez, la CFDT s’est mobilisée. La FCE-CFDT et les 4 autres fédérations CFDT concernées, ont fait le choix d’exiger des réponses écrites aux questions qui se posaient au regard des enjeux européens, énergétiques, industriels et sociaux...

Dès l’annonce faite par le gouvernement, en février 2006, du projet de fusion entre Gaz de France et Suez, la CFDT s’est mobilisée. La FCE-CFDT et les 4 autres fédérations CFDT concernées, ont fait le choix d’exiger des réponses écrites aux questions qui se posaient au regard des enjeux européens, énergétiques, industriels et sociaux. La CFDT est rentrée dans un processus de négociation avec les employeurs concernant les volets industriels et sociaux, et avec le gouvernement concernant les aspects constitutionnels, législatifs, statutaires et de service public. Le souci permanent de la CFDT a été de ne pas opposer les salariés du privé à ceux de l’entreprise publique, alors que les sensibilités étaient différentes. Les salariés de Suez veulent légitimement éviter l’OPA potentielle de Enel qui prévoit le découpage de leur groupe, et les salariés de Gaz de France sont hostiles à la privatisation de leur entreprise. C’est dans ce contexte que la CFDT a décidé de peser sur le cours des choses en allant négocier pied à pied des garanties pour l’ensemble des salariés concernés, ainsi que pour l’intérêt général. Ceci a donné lieu à des engagements écrits tant du gouvernement que des employeurs. Mais aussi à une analyse de la CFDT pour chaque thème évoqué au regard des enjeux posés tant au niveau européen que français.

A partir de cette première phase, la FCE-CFDT a entamé un processus de décision conjuguant d’une part, une démocratie participative envers les adhérents directement concernés par le projet et d’autre part, une consultation des instances de la branche des industries électrique et gazière. Les adhérents qui ont répondu, ont dit leur accord sur l’analyse CFDT en ce qui concerne le projet industriel, les garanties sociales, les garanties statutaires et les missions de service public. En résumé, cette analyse acte que le rapprochement de Gaz de France et de Suez positionne le nouveau groupe comme leader en Europe dans le secteur de l’énergie, et qu’il lui permet d’offrir à ses clients des offres multi-énergies et multiservices. Par ce fait, le projet industriel proposé a du sens au regard des concentrations qui s’opèrent actuellement sur notre continent. Cette analyse acte également l’engagement des directions à garantir un emploi à tous les salariés actuellement dans les deux groupes, et à développer un solde d’emplois positif en France. Elle acte enfin que les garanties statutaires et les missions de service public seront préservées, voire renforcées. Le statut sera étendu aux commerciaux et un tarif social gaz sera mis en place en direction des citoyens les plus démunis.

Concernant l’évolution capitalistique de Gaz de France, le gouvernement et les parlementaires ont la responsabilité de décider. Pour la FCE-CFDT, un rapprochement de Gaz de France et de Suez pourrait s’envisager sur la base de participations croisées. Cela aurait le mérite d’être plus conforme aux engagements de 2004 et d’assurer une maîtrise publique des installations stratégiques gazières.

À LIRE AUSSI

Le concept d’État de droit désigne un État dans lequel la puissance publique est soumise aux règles de droit afin notamment de protéger les citoyens
Send this to a friend