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Une agrochimie responsable et durable

Le glyphosate est un herbicide total foliaire systémique, c’est-à-dire non sélectif, absorbé par les feuilles et à action généralisée...

Le glyphosate est un herbicide total foliaire systémique, c’est-à-dire non sélectif, absorbé par les feuilles et à action généralisée. Il a été découvert dans les années cinquante. Il est breveté, fabriqué et commercialisé à partir de 1974, sous la marque Roundup, par la multinationale américaine Monsanto, passée, aujourd’hui sous pavillon allemand lors de son rachat par Bayer. Depuis 2000, son brevet est du domaine public. Il est le désherbant le plus utilisé dans le monde, avec 720 000 tonnes vendues par an. Il entre dans la composition de 750 produits, fabriqués par 90 entreprises agrochimiques. Son succès repose sur, un faible coût financier (2€/litre) pour une rentabilité économique imbattable, une bonne efficacité et une grande facilité d’utilisation.

Le 20 mars 2015, il est classé comme «cancérogène probable pour l’homme» par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Depuis, l’agence de sécurité alimentaire européenne (Efsa), a estimé « qu’il n’y a pas de lien de causalité entre l’exposition au glyphosate et le développement de cancer chez les humains ». En 2017, pour l’Agence européenne des produits chimiques (Echa), il n’est pas cancérogène, mutagène et reprotoxique. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) se préoccupe de l’effet cocktail entre le principe actif et un des adjuvants, la tallowamine. Le 12 décembre 2017, la commission européenne votait l’utilisation du glyphosate jusqu’en 2022. La France lui emboitait le pas après une certaine cacophonie, rejetant ainsi son interdiction. 

La confusion scientifique, le trouble politique, les polémiques, les manifestations dans différents Etats, les procès en cours etc… mettent en évidence la difficulté à dégager un consensus et l’effet épidermique qu’il provoque dans la société. En effet, plus d’un million de personnes dans toute l’Union européenne ont signé une initiative citoyenne européenne pour réclamer l’interdiction du glyphosate. Ce dossier met en doute la transparence des études scientifiques et la crédibilité des agences européennes. 

Pour la FCE-CFDT, le glyphosate incarne la fin d’un modèle à bout de souffle, basé sur une agriculture intensive avec une rentabilité maximale à court terme au détriment des exploitants agricoles et des populations. Il incarne également le lobbying des groupes internationaux de l’agrochimie et du monde agricole productiviste sur les Etats. Il est urgent d’interdire l’utilisation du glyphosate par principe de précaution. L’agrochimie doit aujourd’hui se transformer pour développer des alternatives, notamment des solutions de lutte biologiques pour contribuer à créer une agriculture plus durable, plus rémunératrice et plus respectueuse de la biodiversité. C’est l’enjeu majeur pour garantir l’avenir de la filière, de ses entreprises et de ses emplois. 

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