Une avancée sociale majeure du XXème siècle, la sécurité sociale vient de fêter ces 70 ans. C’est en effet les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 qui ont institué dans notre pays l’accès de tous aux soins de santé et à la retraite. La sécurité sociale figure dans le préambule de la constitution de la Vème République avec la garantie pour tous, notamment pour l’enfant, la mère et le vieux travailleur, de la protection de la santé, de la sécurité matérielle, du repos et des loisirs.
Pour beaucoup, la sécurité sociale rime avec maladie mais dans les faits, c’est beaucoup
plus que ça. Ce sont les prestations familiales, les réparations des accidents du travail et des maladies professionnelles, les solidarités envers les personnes âgées et bien sûr les retraites. La sécurité sociale comporte actuellement cinq branches pour le régime général, la branche maladie, la branche famille, la branche vieillesse et la branche recouvrement auquel s’ajoute une nouvelle branche, la branche dépendance depuis 2006. Le financement de la sécurité sociale reste assis essentiellement sur les cotisations sociales dont la CSG, même si on assiste depuis 25 ans à une augmentation de celui-ci par l’impôt avec diverses taxes comme celles sur les alcools ou les contrats d’assurance automobile. Avec, en toile de fond, toujours plus de financements pour réduire le déficit chronique de ce progrès social âgé de 70 ans.
Car cette “vieille dame” a vu le jour alors que le pays était à reconstruire au sortir de la guerre. Les trente glorieuses et son baby-boom ont permis d’en équilibrer les comptes et de constituer des réserves. Mais, depuis la fin de cette période faste, les déficits n’ont cessé de se creuser, alimentant pour une petite partie, la dette de notre pays. L’enjeu maintenant est d’en assurer la pérennité en anticipant les évolutions afin d’ancrer dans le temps ce socle social et solidaire commun à tous les citoyens. Cet amortisseur social contribue à la cohésion dans notre pays, il nous faut donc agir pour le
protéger de ceux qui voudraient le voir disparaitre au profit de systèmes privés favorisant l’individualisme.
La CFDT, consciente de ces responsabilités et des enjeux sociétaux continuera à agir pour pérenniser notre système de protection sociale. Pour la sécurité sociale, comme pour les retraites ou la généralisation de la complémentaire santé, nous devons savoir prendre aujourd’hui les bonnes décisions et ainsi redonner confiance aux jeunes générations dans un système solidaire, moderne et performant.•