Six ans d’enquêtes confédérales, les enquêtes plus spécifiques de la FCE dans le cadre du Travail en Questions (TEQ) et les observations des militants, permettent de confirmer, dans le secteur public comme dans celui du privé, une forte aspiration à la qualité de vie au travail. Les salariés subissent une intensification du travail, de nouvelles formes de pénibilité au travail et d’usure professionnelle.
L’entrée progressive dans la société de l’information bouleverse nos repères habituels d’espace et de temps. L’autonomie des équipes et des individus, la prise de responsabilité et l’enrichissement du contenu du travail sont souvent vécus comme un progrès, mais aussi comme un facteur de contraintes supplémentaires par les salariés. Ils attendent davantage de la qualité des relations avec leur hiérarchie, comme avec leurs collègues.
Les salariés veulent aussi parvenir à un meilleur aménagement de leur temps de travail qui leur permette de combiner vie professionnelle et vie personnelle. La négociation ou la renégociation de l’organisation du temps de travail, lorsqu’elle prend en compte la globalité de l’organisation du travail, en intégrant la nécessité d’un effectif suffisant, permet souvent de concilier cette attente avec celle de l’entreprise.
Le temps partiel choisi donne satisfaction. A l’inverse, quand il est imposé, il est souvent synonyme de bas revenus, d’imprévisibilité des horaires et de conditions de travail plus difficiles. Dans les deux cas, les difficultés de formation et d’évolution de carrière sont réelles.
