L’essentiel du dernier comité national de la branche pétrole a été consacré à la formation de ses membres. La pérennité de la mutuelle de branche, la situation des avitailleurs et du négoce pétrolier ont cependant fait l’objet d’une analyse approfondie.
Le comité national de la branche (CNB) pétrole a abordé la pérennité de la mutuelle de branche. Les salariés de la branche ont la possibilité d’adhérer à la Mutuelle de l’industrie du pétrole, la MIP. Le fait que le groupe Total (pour les entreprises relevant de la convention collective du pétrole) ait signé un accord avec les organisations syndicales, dont la CFDT, modifie sensiblement l’avenir de la MIP. D’autres groupes pétroliers sont tentés de construire leur propre contrat. C’est pourquoi la FCE-CFDT estime que la MIP doit évoluer, tant dans le domaine des prestations que dans celui de la gouvernance. Le CNB a mis en place un groupe de travail afin de définir un socle commun de prestations et de cotisations qui pourrait être négocié au niveau de la branche. Il permettrait de garantir une solidarité entre les salariés de toutes les entreprises de la branche et leurs ayants droit ainsi qu’entre générations. Des contrats complémentaires pourraient s’ajouter au niveau des entreprises afin de répondre aux spécificités des sociétés et aux aspirations des salariés et des retraités.
Le CNB a aussi fait un point de la situation des avitailleurs. L’échec de la négociation sur le service additionnel n’est pas satisfaisant. Mais le patronat refuse de reprendre les négociations, malgré le rapport de force mis en place par les avitailleurs de plusieurs aéroports.
Quant au négoce pétrolier, un accord sur les règles de la négociation collective a été conclu. Il reprend l’accord précédent sur le mandatement et l’actualise sur le dialogue social suite à la Loi Fillon. Le bilan effectué indique que les accords conclus avec les délégués du personnel ou les mandatés dans les établissements qui n’ont pas de représentation syndicale, et qui sont obligatoirement validés par la Commission nationale paritaire de la branche, permettent d’améliorer la situation des salariés de ces petites entreprises. Si dans quelques cas cela a permis d’implanter la CFDT, l’effort doit s’intensifier pour obtenir davantage d’adhésions à notre syndicalisme d’action et de résultats. Les délégués syndicaux des entreprises du négoce se réuniront pour dégager des pistes communes d’actions.