Le 8 mars 2003, le président d’EDF est allé à la rencontre des femmes qui exercent leur activité professionnelle sur un plateau clientèle. Cette visite s’est conclue par un débat avec les membres du groupe de travail égalité professionnelle h/f composé de représentants des organisations syndicales et des responsables des ressources humaines.
La CFDT a rappelé au président Roussely que la commission égalité professionnelle créée au sein du CSC des CMP en application de la loi Genission de mai 2001, doit élaborer un plan d’action et mettre en œuvre, au sein de chaque unité, des applications concrètes afin de faire progresser l’égalité professionnelle dans le groupe EDF. Engagée à partir du rapport annuel 2001 sur l’égalité hommes/femmes, la discussion s’est structurée à partir de trois thèmes principaux.
Le recrutement. La proportion de femmes dans l’entreprise est de 22 % seulement. Face à ce constat, il a été souligné l’urgence d’impulser une politique volontariste d’embauche de femmes dans les filières techniques en prenant garde de ne pas intensifier la féminisation des filières administratives et juridiques.
Formation et parcours professionnel. Le concept de formation avec éloignement systématique du domicile doit être révisé. Il est un handicap pour les femmes, notamment dans les cursus de reconversion. Concernant le parcours professionnel des femmes entre 30 et 40 ans, des mesures doivent être prises pour compenser le déficit de carrière dû à la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée.
Egalité salariale. Intitulée « inégalités salariales » par la CFDT, elles trouvent en partie leur source dans le système de classification, plus particulièrement dans le choix du poids des critères et donc dans les rémunérations. Pour la CFDT, l’objectif est « un salaire égal pour un travail comparable ». De plus, le concept de pénibilité qui relève principalement de la nuisance « musculaire » devra être réactualisé.
En concluant cette journée, le président s’est engagé à intégrer l’égalité professionnelle dans les critères d’évaluation des unités et à mettre en œuvre des mesures volontaristes en matière de recrutement. Rendez-vous est pris pour le 8 mars prochain afin de faire un bilan d’étape. La FCE-CFDT sera bien entendu force de propositions, mais les progrès dans ce domaine ne pourront se faire qu’avec la vigilance et les propositions que les représentants (es) du personnel feront à tous les niveaux en prenant enfin réellement en main ce dossier.