Dans le cadre du module de formation « Structuration de liaison » engagé par la fédération, les responsables de 15 sections CFDT de l’entreprise Arkéma ont suivi une formation de deux fois deux jours.
Objectif : construire un plan d’action pour les années à venir.
Durant deux fois deux jours, les responsables des 15 sections syndicales CFDT de l’entreprise Arkéma se sont réunis autour de leur déléguée syndicale centrale dans le but de structurer la liaison d’entreprise.
Des objectifs précis
Le module de formation idoine, engagé par la fédération, poursuivait plusieurs objectifs. D’abord construire une équipe solidaire, volontaire et crédible qui assure dans la négociation et l’information, la cohérence des sections CFDT au sein de l’entreprise. Ensuite anticiper les évènements à l’intérieur de l’entreprise en relation avec les syndicats et la fédération. Enfin former et renouveler ses responsables.
Les deux premiers jours passés à Bierville, dans l’Essonne, ont servi à faire le diagnostic de la liaison. Avec pour support parfois un peu tortueux, le questionnaire du module de formation. On y a découvert les optimistes et les pessimistes, les calmes et les survoltés. Enfin, tout ce qu’il faut pour faire une bonne liaison d’entreprise.
Se connaître
Chacun des 15 sites, selon ses propres pratiques syndicales, n’aborde certes pas les choses de la même façon. La place de l’adhérent, celle du militant, celle des femmes, l’information, les moyens (notamment les budgets de la section, nerf de la guerre ), la formation, la relation avec le syndicat, etc. Il s’agissait donc déjà de se connaître.
Et se poser les bonnes questions. Quelles sont les priorités ? Quelles sont les stratégies ? Comment les mettre en place et valoriser les résultats ? Comment définir une politique de renouvellement des responsables ? Enfin, quels débats et à quels niveaux (la section, le syndicat, la liaison) ?
Après avoir répondu à toutes les interrogations du questionnaire, place au travail en groupe. Un travail pas toujours facile quand différentes personnalités, passionnées, se confrontent. Mais le résultat est enrichissant pour tous. D’autant que chacun y a mis tout son cœur et sa foi syndicale.
Prendre du recul
Arrive alors les 12 et 13 mai 2005 la seconde phase de la formation autour du Lac d’Annecy, cette fois. Elle a permis de sortir de l’entreprise et prendre du recul. Tous l’ont appréciée, confrontés toute l’année écoulée à gérer le rythme imposé par les patrons face à la restructuration de la chimie de Total.
Au programme : l’analyse des points forts et des points faibles. Cela a permis au groupe d’établir les pistes d’un plan d’action qui repose sur cinq thèmes : action revendicative et négociation, information et communication, développement et syndicalisation, fonctionnement et pratiques, formation et politique des responsables.
Il restait à distribuer les tâches. Après des débats passionnés, tout le monde s’y est retrouvé. Tout sera fait, en tenant compte bien sûr de l’histoire de chaque section. Un peu comme une famille recomposée. Chacun a pu prendre ses marques pour que tous avancent ensemble au même rythme.
Passer à la pratique
Dans la foulée, la liaison s’est réunie les 14 et 15 juin 2005 pour organiser et rendre viable le plan d’action défini. Il s’appuiera tantôt sur les commissions du comité central d’entreprise, tantôt sur des groupes de travail de 4 ou 5 personnes, selon les thèmes et les compétences de chacun. A charge à la déléguée syndicale centrale d’animer ces groupes de travail.
Les travaux pratiques n’ont pas attendu pour débuter. Sur l’action revendicative d’abord. Ici, pas de réel besoin de constituer un groupe de travail spécifique. Les militants se sont basés sur le travail de la Commission Sécurité environnement du comité central d’entreprise. Ils ont élaboré le cahier des charges pour la demande d’ouverture de négociations centrales sur les risques industriels majeurs. Car cela devenait urgent, les directions de site essayant de négocier et faire valider des accords parfois en dessous de l’accord de l’Union des industries chimiques.
Un premier groupe de travail a été constitué. Ses missions : la connaissance des différents sites et de leurs actions syndicales pour y développer la CFDT. Les militants ont aussi élaboré des questionnaires en se basant sur les débats qui avaient eu lieu lors des deux phases de leur formation. Leurs objectifs, la connaissance des sections (leur budget, la formation de leurs responsables, ) pour définir et cibler les actions à entreprendre et leurs délais.
Voilà la liaison CFDT d’Arkéma en ordre de marche pour développer la CFDT, mais aussi revendiquer sur les salaires, les conditions de travail, l’égalité professionnelle hommes-femmes, l’accord intéressement, etc.