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Un été pas comme les autres

De nombreux événements ont animé le devant de la scène internationale ces dernières semaines.

De nombreux événements ont animé le devant de la scène internationale ces dernières semaines. La chute du dictateur Kadhafi, au prix de centaines de morts et de blessés parmi la population libyenne sonne le glas d’un régime totalitaire en place depuis 40 ans. Comme pour la Tunisie et l’Egypte, c’est une page de l’histoire qui se tourne pour s’ouvrir, espérons-le, sur l’instauration de véritables démocraties. La révolution syrienne est, elle aussi, en marche. Un peuple épris de justice et de liberté est dans la rue pour exiger le départ du Président Bachar al-Assad, un autre dictateur. Sa répression fait rage, mais il s’accroche au pouvoir et refuse de quitter son poste. L’attitude de la Chine et de la Russie affaiblit la pression internationale et empêche l’ONU de prendre des sanctions à l’égard du régime syrien.

A ces événements s’ajoutent à nouveau les effets de la crise financière et économique de 2008, que certains disaient derrière nous. La mise en cause de la solvabilité de plusieurs pays européens, comme la Grèce ou l’Espagne, et la dégradation de la « note » des Etats-Unis par l’agence de notation Standard & Poor’s ont provoqué l’effondrement des marchés boursiers.

L’hésitation des dirigeants des pays européens à prendre des décisions rapides pour garantir la solvabilité de l’ensemble des pays de l’Union européenne a probablement accentué l’ampleur de la crise. Mais des leçons doivent être tirées de la situation actuelle. Le pouvoir des marchés financiers, le rôle et le poids donnés aux agences de notations doivent être redéfinis et mieux encadrés.

Pour tenter de sortir de cette crise, de nombreux pays ont décidé des mesures drastiques afin de rassurer les marchés financiers. La France n’y a pas échappé, mais le plan d’économie de 12 milliards proposé n’est pas équitable et fait peser une grande partie des efforts sur les salariés, à l’image de la taxation sur les mutuelles.

D’autres priorités doivent être mises en œuvre pour sortir de cette crise avec des mesures dans trois directions : Premièrement envers l’emploi et la cohésion sociale. Les derniers chiffres du chômage annonçant encore une dégradation, des aides sociales en direction des ménages les plus modestes et des dispositifs de maintien dans l’emploi doivent être développés. Deuxièmement, une augmentation des recettes fiscales doit être envisagée.Les plus hauts revenus doivent être mis à contribution, notamment avec la création d’une tranche d’imposition à 50%. Troisièmement, le rôle et le pouvoir politique de l’UE doivent être renforcés, se traduire par un soutien à l’activité économique et par une mutualisation d’une partie de la dette publique des Etats.

Ces mesures à mettre en œuvre pour la relance de l’économie doivent aussi s’accompagner d’une augmentation du pouvoir d’achat des ménages et d’une revalorisation des salaires.

A nous d’être, en cette rentrée, à l’initiative pour l’ouverture de négociations avec les employeurs.

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