La préparartion du prochain congrès de notre fédération est en cours dans les syndicats Chimie Energie. Cette étape est un maillon essentiel de nos processus démocratiques. Le congrès permet à toutes et à tous, militants mais aussi adhérents, de s’approprier les enjeux futurs. Il est important de comprendre collectivement les évolutions, souvent complexes, de nos champs professionnels. Il en est de même de l’écoute et de la prise en compte des attentes des salariés et de nos adhérents en particulier.

Mais au-delà de cela, la préparation d’un congrès donne l’occasion, à ceux qui font notre organisation au quotidien, de s’exprimer, de donner leur avis, de peser sur les revendications futures. Ces moments d’échange sont aussi l’occasion de vérifier que nous partageons un même diagnostic de la situation sociale et économique, comme les réponses qui nous semblent pertinentes dans l’intérêt général et celui des salariés. Le congrès va décider des orientations pour les quatre années à venir, dans les domaines qui concernent les salariés des entreprises de nos secteurs. Les mutations industrielles, les différentes formes de gouvernance, les évolutions de la structure capitalistique des groupes, la réalité de la vie au travail, le pouvoir d’achat, les rémunérations sont autant de thèmes centraux des orientations proposées.

Ce 4e congrès fédéral, qui aura lieu à Clermont-Ferrand, n’effacera pas le 3e qui avait eu lieu à Amnéville en 2003 et dont les débats avaient porté principalement sur nos préoccupations internes. Au contraire, il lui sera complémentaire. A Amnéville, il était important pour notre fédération de mener un travail sur elle-même, et cela après avoir connu quelques années de turbulence. Nos choix d’alors ont orienté nos actions vers le développement, l’organisation et la formation (Dof), en les articulant avec notre politique revendicative. De fait, les pratiques syndicales de proximité ont été au cœur de nos initiatives. Cela s’est notamment traduit par des campagnes revendicatives autour de l’emploi et du travail de qualité, par la démarche d’enquêtes « Travail en questions » (Teq). La mise en place de contrats Dof entre la fédération et ses syndicats a impulsé une redistribution de moyens sur la base d’actions menées sur les territoires. Des formations qualifiantes ont été dispensées auprès de nos responsables nationaux. D’autres chantiers encore ont été lancés, en particulier l’accompagnement des militants et la valorisation de leurs compétences acquises pour mener à bien leurs mandats.

Toutes ces dynamiques devront continuer, voire se renforcer, dans la mandature qui s’ouvre en 2008. C’est bien parce que nous avons consolidé notre fédération ces dernières années que nous pouvons mieux faire entendre notre voix, et donc celle de nos adhérents. Nous pourrons ainsi mieux peser sur les choix sociaux et sociétaux de demain, qu’ils soient nationaux ou internationaux. C’est tout l’enjeu de notre résolution générale d’orientation intitulée « Du local à l’international, anticiper et agir partout ».