Le Comité national de la branche (CNB) Verre des 22 et 23 juin s’est tenu sur fond de restructurations d’entreprises et de négociations de branche. L’industrie verrière subit de plein fouet la récession économique. Cela entraîne de nouvelles organisations du travail, la recherche permanente de gains de productivité, et l’externalisation, voire la délocalisation, de certains métiers. Dans ce contexte, la FCE-CFDT met tout en œuvre pour que logique financière ne l’emporte pas sur logique industrielle et que l’emploi soit préservé. Elle suit donc avec une attention particulière la mise en place de l’accord de méthode chez ARC International, l’avenir de Thomson Vidéoglas, des Verreries du Languedoc et de BSN Glasspack racheté par Owens Illinois.
Les négociations collectives de branche, elles, s’accélèrent. Trois commissions paritaires pour trois Conventions collectives nationales (CCN) se sont tenues les 14 et 17 juin. La plus grande satisfaction vient des Cristalleries Verre à la main. L’ensemble des fédérations syndicales a signé avec la chambre patronale un accord salarial, alors qu’aucun accord n’avait pu être trouvé depuis 1998 ! Il reprend l’ensemble des revendications de la FCE-CFDT. L’augmentation du salaire minimum professionnel permet d’avoir le Smic actuel en pied de grille, et sert toujours de base pour le calcul de la prime d’ancienneté et des primes conventionnelles. Le point de raccordement passe du coefficient 205 au coefficient 230. La définition du salaire minimum garanti reste celle décrite dans l’accord national des classifications de la CCN. Une négociation pour de nouvelles classifications s’ouvrira en décembre. Le principe de rémunération minimale annuelle garantie est maintenu. Il fera aussi l’objet d’une prochaine négociation. Les signataires se sont engagés à tenir une négociation en octobre pour définir une nouvelle grille hiérarchisée des salaires minima garantis, suite à la revalorisation du Smic au 1er juillet.
Dans le Verre mécanique, le projet global de la FCE-CFDT sur la formation professionnelle a été retenu. Trois points restent cependant en attente de réponse de la chambre patronale :
l’augmentation des 20 heures du droit individuel de formation, une rémunération des contrats de professionnalisation supérieure au Smic, et la prise en compte du tutorat pour une promotion lors des entretiens individuels.
Dans l’Union des métiers du verre, les employeurs ont confirmé leur volonté d’aboutir sur la prévoyance. Mais c’est durement que les fédérations syndicales ont décroché deux études, une sur le capital décès/invalidité et l’autre sur l’incapacité.
Prochaines paritaires : le 18 octobre sur les salaires et la formation professionnelle, le 8 décembre sur les classifications. L’agenda social du premier semestre 2006 comprendra la création d’une Commisison paritaire nationale pour l’emploi,
la pénibilité au travail et un accord Retraite.