Le Comite national de la branche (CNB) Pétrole s’est réuni les 22 et 23 mars. Le débat d’actualité a porté pour l’essentiel sur la mobilisation des militants contre le contrat première embauche, la préparation du congrès confédéral, et le projet de fusion entre Gaz de France et Suez.
Le traditionnel tour d’horizon des groupes a fait apparaître des stratégies communes entre les groupes Shell et Exxon. Stratégies d’externalisation et de délocalisation de certains services supports, comme la comptabilité et l’informatique, vers des pays à faible coût de main d’œuvre. Le groupe Shell garde pour finir sa filiale Butagaz et achève des négociations sur les retraites complémentaires pour adapter l’accord groupe à la Loi Fillon. Chez Esso, les très bons résultats obtenus par la CFDT aux élections professionnelles la portent au rang de première organisation syndicale du groupe.
Côté Total, la liaison CFDT d’entreprise a entrepris une stratégie de reconquête sur le site de Gonfreville, principale raffinerie du groupe. Avec l’aide précieuse du Syndicat Chimie Energie Haute Normandie, cette stratégie commence à porter ses fruits.
L’Institut français du Pétrole a, lui, changé de statut depuis la loi d’orientation de politique énergétique de l’été 2005. Centre technique jusque-là, il est désormais devenu Epic (Etablissement public et industriel à caractère commercial). La CFDT s’est récemment opposée à l’accord sur la rémunération des inventeurs, au motif qu’il prévoyait de ne récompenser que l’inventeur de brevet identifié, alors qu’il s’agit le plus souvent de l’aboutissement d’un travail d’équipe.
Les membres du CNB ont aussi pris conscience de la nécessité d’aider les militants, souvent isolés, de la branche du Négoce pétrolier qui regroupe pour l’essentiel de petites entreprises de stockage et de livraison de fuel et de bouteilles de gaz. Il leur est apparu nécessaire de renforcer l’équipe CFDT présente lors des négociations paritaires. Renfort d’autant plus nécessaire que viennent d’être créés la Commission paritaire nationale de l’Emploi et l’Observatoire des métiers de la branche.
Le CNB s’est également penché sur la Mutuelle des industries du Pétrole (Mip) dont l’avenir semble compromis depuis que certains groupes ont entrepris de négocier des contrats spécifiques. Un groupe de travail, réunissant les administrateurs CFDT de la Mip et les délégués syndicaux centraux, a été mis en place pour formuler un socle commun de propositions en matière de prévoyance.